La police annonce ce samedi soir l’arrestation de plus d’une vingtaine de fauteurs de trouble, ayant cherché à forcer les barrages du périmètre défini par les autorités. En fin d’après-midi, quelques dizaines de manifestants ont réussi à accéder au centre-ville. Les forces de l’ordre les ont rapidement encerclés. Vers 20 h, Luxembourg avait retrouvé son calme.
Ce sont des images assez surréalistes qui ont marqué ce samedi de manifestation dans la capitale. Peu après 18 h, des policiers casqués et équipés de boucliers se mélangent au coeur de la Ville à de simples badauds, des familles avec enfants, des gens avec leurs cadeaux de Noël sous le bras.
Coup de chaud à 17 h
La tension avait augmenté d’un coup aux alentours de 17 h. Alors que la manifestation organisée au Glacis venait de se disperser, plusieurs groupes de manifestants ont mis le cap sur le centre-ville. Ils ont brièvement bloqué le boulevard Royal. La police ne les a cependant pas lâchés un seul moment. Les tentatives de répéter les envahissements des marchés de Noël ont rapidement été vouées à l’échec. Des barrages ont été mis en place.
Marchés de Noël fermés par précaution
Par mesure de précaution, les marchés de la place d’Armes et de la place de la Constitution ont été momentanément fermés. Aucun mouvement de panique ne s’est cependant produit. Les longues files qui se sont formées pour passer le Covid Check sont restées en place, malgré le passage des fauteurs de trouble.
Des dizaines de policiers, regroupés en peloton de maintien de l’ordre, ont veillé au grain. Le tout dernier groupuscule de manifestants, assis aux abords du boulevard Royal, à hauteur de l’entrée de la rue du Fossé, était encadré par un important nombre de policiers.
Aux alentours de 20 h, Luxembourg avait retrouvé son calme, même si les forces de l’ordre ont continué à marquer leur présence, notamment aux abords des marchés de Noël.
Plus de 20 personnes en détention préventive
À 19 h 30, la police a annoncé avoir procédé à l’arrestation de plus d’une vingtaine de fauteurs de trouble. Aucun blessé n’est à déplorer.
Cette journée de manifestation avait commencé sur le coup de 14 h au Glacis. Le trottoir à l’entrée du parking géant était largement suffisant pour contenir les quelques centaines de manifestants présents, dans un premier temps. La zone délimitée dans leur dos est resté vidée. Lors de la première heure de ce rassemblement contre les restrictions sanitaires des discours ont été tenus. Le double langage, déjà véhiculé sur les réseaux sociaux, a encore dominé.
500 selon la police, plus de 1 000 en réalité
La police a fait état de quelque 500 manifestants présents au Glacis. En réalité, ils étaient entre 1 000, peut-être 1 500 personnes. En tout cas, l’affluence état bien moindre que samedi passé, avec officiellement 2 000 personnes, un chiffre qui selon les organisateurs a été sous-estimé.
Malgré les appels, en partie désespérés de rester statique au Glacis, des mouvements de foule étaient à observer vers 15 h. Une première tentative de forcer le passage vers le Limpertsberg a rapidement été bloquée. Des fumigènes ont alors été allumés et des pétards jetés. Une petite vingtaine de personnes, en partie cagoulées, ont alors tenté de forcer le second barrage en direction du centre-ville, dressé à hauteur du rond-point Schuman.
Le canon à eau interrompt la «balade»
Le jeu du chat et de la souris était lancé. Vers 15 h 30, une personne a pris le micro pour lancer «Partons nous balader !». Jusque-là, la majorité des manifestants est restée pacifique. Mais comme samedi dernier, le rassemblement a fini par changer de visage.
Après cet appel à quitter le Glacis, la foule s’est engagée sur l’avenue de la Porte-neuve. Les forces de l’ordre n’ont pas tardé à lancer la contre-attaque. Une ligne de policiers, casqués et équipés de boucliers et de matraques, ont avancé avec dans leur dos un canon à eau venu en renfort depuis la Belgique.
Les plus agressifs, ayant notamment jeté des pétards et autres projectiles en direction des policiers, ont été rapidement refoulés. L’autopompe a dégainé à plusieurs reprises. Une bonne dizaine de minutes plus tard, le cortège était de retour au Glacis.
Pour rappel : les autorités avaient mis en place un périmètre strictement délimité dans lequel les manifestations organisées ce week-end sont autorisées. Seuls le Glacis, le pont rouge et la place de l’Europe étaient accessibles.
La manifestation s’est dispersée vers 16 h 30. Comme indiqué plus haut, plusieurs groupes sont ensuite partis vers le centre-ville sans causer de dégâts.
Chambre et domicile de Bettel sous haute surveillance
Des lieux stratégiques comme la Chambre des députés, mais aussi le domicile du Premier ministre, étaient sécurisés par des dizaines d’agents.
Tout au long de l’après-midi et en début de soirée, l’hélicoptère de la police et plusieurs drones gardaient les événements à l’œil.
Marche blanche ce dimanche
Le même dispositif renforcé sera en place ce dimanche. À 14 h 30, les participants à la Marche blanche silencieuse doivent se réunir devant la Philharmonie. Eux non plus n’auront pas le droit d’accéder au cœur de la capitale. S’il y a marche, les manifestants devront se contenter d’un tour jusqu’au Glacis, situé à un bon kilomètre en contre-bas de la place de l’Europe.
David Marques
À aucun moment on parle de la raison de ces manifestations?
Bravo , encore une fois la liberté d’expression n’est respectée que si on pense comme le gouvernement l’impose… Tout ce qui gêne est censuré. Sans compter le récit complètement dramatisé une fois de plus pour orienter la pensée des gens…