Stéphanie et Thibault, deux habitants de Luxembourg, expliquent comment se sont déroulées leurs vacances à Majorque, une destination par défaut réservée en dernière minute.
«En mai, nous devions partir en vacances en Crète, vol et hôtel avec LuxairTours. Évidemment, avec la crise sanitaire, ça a été annulé. Du coup, on a décalé et on a réservé dans un autre hôtel, toujours en Crète. Mais trois jours avant de partir, on s’aperçoit que LuxairTours annule une seconde fois», explique Stéphanie.
Après plusieurs semaines de confinement, le besoin de partir et se changer les idées loin du Luxembourg s’est fait de plus en plus pressant pour le jeune couple qui a un enfant de neuf mois. «Je ne vais pas le cacher, c’était la merde. Après la deuxième annulation pour la Crète, on a cherché d’autres destinations mais c’était la galère. On a voulu réserver pour les Canaries, mais au moment de faire la réservation, il n’y avait plus de place. On ne voulait pas aller en Italie ou au Portugal car il n’y avait pas vraiment d’offre « all-in », donc on s’est dirigés par défaut sur Majorque.»
À la suite des deux annulations successives pour la Crète, le groupe Luxair a dans un premier temps proposé un bon d’achat équivalent aux sommes déboursées par le couple, soit un peu plus de 3 000 euros. Mais pour se rendre dans les Baléares, le couple opte pour un vol sec avec Luxair et un hôtel via Booking.com. «Là, le seul problème, lorsqu’on a voulu acheter le vol sec vers Majorque, Luxair nous a expliqué que l’on ne pouvait pas utiliser notre bon d’achat LuxairTours et qu’il fallait que l’on téléphone pour trouver un arrangement», explique Thibault. Ce dernier, ne voulant pas perdre de temps au téléphone où les lignes étaient souvent saturées, a préféré ne pas utiliser son bon. «C’était un peu la panique, on passait du temps au téléphone pendant que les destinations que l’on avait choisies se remplissaient au fur et à mesure. Je n’ai pas de reproche à faire à Luxair car je peux comprendre la situation. Et puis par la suite, lorsqu’on a demandé s’il était possible de se faire rembourser au lieu d’avoir un bon d’achat, Luxair a accepté», confie encore le couple.
Début juillet, billets d’avion et réservation en poche, direction Majorque pour la petite famille.
«Clairement, Majorque en temps normal, ce n’est pas trop notre type de destination dans la mesure où c’est bondé de touristes. Mais sur Booking, on est tombés sur une bonne affaire avec une suite au prix d’une chambre standard», explique Stéphanie. «L’île était déserte. Quand on est arrivés à l’hôtel, c’était son premier jour d’ouverture. D’ailleurs, l’aile de l’hôtel où se trouvait notre chambre n’avait pas été ouverte. Donc ils nous ont mis dans une chambre le premier jour, avant de nous surclasser dans une suite avec une meilleure vue que ce que l’on avait réservé», sourit la jeune femme.
« Parfois, c’était un peu déprimant »
«À la fin de la première semaine, les gens ont commencé à arriver. Mais clairement, il n’y avait pas grand monde. D’un côté, c’était très agréable. En temps normal c’est une destination avec plein de monde, beaucoup de bruit, une destination très prisée des touristes allemands. Pour nous, une famille, c’était chouette et calme mais parfois ça fait un peu « Walking Dead »», assure le couple en souriant, avant de préciser : «C’est super d’avoir de la place à l’hôtel, de la place à la plage ou encore la meilleure table avec vue sur mer dans le restaurant, chose quasiment impossible à avoir en haute saison à Majorque en temps normal. Mais parfois, c’était un peu déprimant de voir autant d’hôtels et de restaurants fermés. Je suis très contente de mes vacances, mais pour une bande d’amis qui veulent faire la fête, je ne le conseille pas.»
Au niveau de la sécurité sanitaire, là encore le jeune couple s’est dit satisfait du professionnalisme de l’hôtel. «Ils étaient très sérieux avec les mesures sanitaires. Le port du masque était respecté, le lavage des mains aussi, il y avait des panneaux partout pour bien indiquer la présence des gels hydroalcooliques. C’était vraiment bien respecté, mais après on était aussi dans un cinq étoiles», conclut Stéphanie.
Jeremy Zabatta
Attention aux restrictions !
Avant de partir en vacances, il faut tout de même s’assurer que le pays hôte accepte le touriste luxembourgeois et sous quelles conditions.
Par exemple, la Belgique recommande aux personnes venant du Grand-Duché de se mettre en quarantaine ou de se soumettre à un test. De plus, un formulaire en ligne doit être rempli pour les séjours de plus de 48 heures. L’Allemagne impose un test négatif au coronavirus réalisé au plus tard 48 heures avant l’arrivée sur le sol allemand sous peine de mise en quarantaine.
Petit tour d’horizon. La Lituanie et Chypre refusent l’entrée sur le territoire aux touristes venant du Luxembourg. Une mise en quarantaine de plusieurs jours (variant selon les pays) est imposée aux résidents venant du Luxembourg en Estonie, en Suisse, en Lettonie, en Norvège, en Roumanie, en Grande-Bretagne et au Danemark. L’Irlande «recommande» une quarantaine.
Pour entrer en Espagne, en Grèce, en Italie, en Croatie, en Slovaquie, en Allemagne et en Belgique, il faut se munir d’un formulaire ou d’un test négatif au Covid-19.
L’Autriche, Malte, le Portugal, la Suède, la Pologne, la France, les Pays-Bas, la République tchèque et la Hongrie ne demandent rien.
À noter que les décisions des autorités des pays étrangers peuvent changer rapidement d’un jour à l’autre. Il faut donc veiller à se renseigner au préalable afin d’éviter toute mauvaise surprise. Le ministère des Affaires étrangères à mis en place une «hotline» (8002 8080) en cas de d’urgence liée au Covid-19 ou pour des renseignements spécifiques. Il est également conseillé de s’informer auprès des ambassades des différents pays ou bien encore sur le site européen dédié, un site internet européen mettant à jour régulièrement ce type d’information.