« M.Kapich », un prof de physique complètement déjanté à Luxembourg

Zilber Karesvki, professeur de physique-chimie longovicien exerçant au lycée français du Luxembourg depuis quelques années, écrit une série scientifique pour la chaîne de télévision Mon Science et vie junior. Aussi déjantée que passionnante.

Qui n’a jamais rêvé d’avoir un professeur de physique-chimie original, voire complètement décalé ? Bon d’accord, il ne faudrait pas qu’il le soit trop, présentant par exemple des troubles bipolaires comme M. Kapich. Parce qu’avec ce dernier, capable de sortir des phrases comme « Si tu piges que dalle, c’est que t’as rien compris, kapich ? », difficile de savoir sur quel pied danser.

L’homme, dont le nom est inspiré du mot italien « capisce », c’est-à-dire « compris », est adorable et, en une fraction de seconde, peut devenir la pire des brutes.

M. Kapich est le héros de la série scientifique La bonne leçon de M. Kapich, sorte de cours de physique diffusé sur la chaîne de télévision Mon Science et vie junior (en lien avec le magazine national Science et vie junior, N.D.L.R.). Elle est sortie de l’imagination du professeur et écrivain longovicien Zilber Karevski et du comédien professionnel Mathieu Duméry.

« Sur cette chaîne de télé, les gamins se connectent, remplissent un profil et des programmes adaptés à leur niveau et au temps qu’ils souhaitent consacrer leur sont proposés. Cette série en fait partie », explique Zilber Karevski, qui exerce aujourd’hui au Luxembourg après avoir enseigné la physique-chimie de nombreuses années dans le bassin de Longwy.

Objectif de ces « bonnes leçons » ? Faire comprendre en un temps assez court, quatre minutes, une partie du programme de collège ou de lycée. Un défi compliqué à relever. « Mathieu écrit les parties comédie, et moi les parties scientifiques. C’est une expérience pédagogique intéressante, avec l’idée d’être plus efficace que sur certains cours. L’idée n’est pas d’en faire des physiciens, mais de donner des clefs de compréhension des concepts. Le boulot est immense, mais c’est passionnant. Comme prof, je suis constamment en train de chercher des outils pour parler à ces générations nées avec des écrans dans les mains. »

D’autres expériences

Ceux qui voudraient avoir une idée de ce que M. Kapich raconte, qu’ils soient élèves ou pas, car le contenu est aussi pédagogique que passionnant, peuvent jeter un œil sur la saison 1 de la série, dont les vingt épisodes ont été livrés en février, après un tournage cet hiver.

L’ensemble est disponible en vidéo à la demande sur la chaîne de télé. « Et en ce moment, j’écris la suite », confie Zilber Karesvki, tout heureux d’être tombé dans un établissement scolaire, le lycée français du Luxembourg, sensible au Septième Art. « La direction nous a payé du matériel. Avec les élèves et un collègue, on a donc tourné des courts-métrages. C’est lui qui m’a branché sur La bonne leçon de M. Kapich (qui a été tournée au centre national de l’audiovisuel de Dudelange, N.D.L.R.). »

Et c’est loin d’être le clap de fin, puisque d’autres projets de ce type sont en route, comme une série policière sur le codage mathématique. « J’ai un passif d’écriture et ces expériences, c’est le pied ! »

Sébastien Bonetti (Le Républicain lorrain)

La Bonne leçon de M. Kapich, à retrouver sur Facebook, ou sur le site d’AB International