Lydie Polfer repart à la conquête d’un fauteuil de bourgmestre qu’elle connaît très bien. Elle a présenté son équipe lundi dans le parc de la Villa Vauban.
C’est peu de dire que Lydie Polfer connaît la maison. Elle a pris possession du bureau de bourgmestre pour la première fois à l’âge de 30 ans, en 1982, succédant alors à son père, Camille. Depuis, et sur ses deux périodes de présence à l’hôtel de ville, elle cumule une expérience longue de 21 ans à la tête de la capitale.
Avez-vous hésité avant de prendre la décision de partir à nouveau en campagne ?
Lydie Polfer : En 2013, je suis redevenue bourgmestre un peu par surprise… complètement même ! Nous n’avions pas prévu que Xavier (Bettel) devienne Premier ministre. Mais c’est un fait que j’aime passionnément cette ville et j’aimerais continuer à m’engager pour elle. Luxembourg est grande et belle, riche de son passé et de son patrimoine, mais elle est également en pleine expansion. Je suis très motivée à l’idée de relever ce challenge !
Justement, l’opposition critique le fait que de nombreux chantiers se déroulent actuellement…
Une chose est claire : ce qui n’est pas rénové ou construit maintenant viendra à manquer très prochainement. La Ville grandit, le nombre de places de travail et d’habitants augmente, ces travaux doivent être réalisés. Et vous savez, le bourgmestre n’a pas tous les pouvoirs !
Seriez-vous prête à travailler de nouveau avec les écologistes, dans le cas d’une coalition? Sam Tanson, votre première échevine, a déjà déclaré qu’elle était partante…
Par principe, je m’interdis de penser à ce qui va se passer après les élections : ce sont aux électeurs de décider. Par contre, je crois que nous avons réalisé un très bon travail, ensemble avec déi gréng. Cette coalition a été très positive. Cela dit, j’ai remarqué aussi que les relations entre notre coalition et les grands partis d’opposition (NDLR : CSV et LSAP) ont été correctes. Les grands projets –les écoles, par exemple – ont souvent été votés à l’unanimité ou à la quasi-unanimité.
A-t-il été plus facile de diriger la capitale du pays avec un gouvernement qui portait les mêmes couleurs politiques ?
Je ne dirais pas que cela a facilité les choses, mais il est évident que nos bonnes relations ont établi dès le départ un climat de confiance. De grands projets qui ont été attendus pendant longtemps ont ainsi pu démarrer. Je pense au tram et au stade national de football par exemple. Le climat de travail et la qualité d’écoute autour de ces dossiers sont excellents. Pour autant, nous ne sommes pas d’accord sur tout ! Par exemple, je n’accepterais jamais que notre personnel du centre de secours – surtout les plus anciens – perdent au change lorsqu’il sera transféré au Centre national d’incendie et de secours. Nous avons bien voulu préfinancer le projet pour qu’il avance plus vite, mais il ne se fera pas au détriment des conditions de nos employés.
Entretien avec Erwan Nonet
Les élections communales auront lieu le 8 octobre.
« Une liste équilibrée »
Lydie Polfer a vanté les mérites d’une liste DP qui compte 14 femmes pour 13 hommes et dont la moyenne d’âge est de 46 ans. «Notre candidate la plus âgée est Vronny Krieps (66 ans) et le plus jeune est Pitt Sietzen qui ne peut pas être avec nous en ce moment parce qu’il est en plein examen», a-t-elle souligné. «Il s’agit d’une liste équilibrée, elle compte 13 candidats qui se présentent pour la première fois et 14 qui ont déjà l’habitude d’un scrutin», explique Lydie Polfer.
Outre les élus sortants, on note parmi les nouvelles personnalités la présence de la présidente de Servior et membre du Conseil d’État Héloïse Bock, la danseuse Sylvia Camarda ou l’ancienne journaliste de RTL Tanja De Jager, qui a ouvert depuis un bar à vin dans la Ville-Haute.
La député-maire a déclaré qu’elle ne souhaitait pas mener «un combat, mais faire campagne pour les habitants de la capitale». «Il y a le programme bien sûr, mais aussi la façon de procéder. Nous dialoguerons et nous écouterons pour entendre ce que les citoyens ont à nous dire.»
• Lydie Polfer (64 ans, Ville-Haute), député-maire, avocate.
• Simone Beissel (64 ans, Limpertsberg), échevine, député, vice-présidente de la Chambre des députés, avocate.
• Patrick Goldschmidt (47 ans, Belair), échevin, conseiller fiscal, trésorier du DP.
• Colette Mart (62 ans, Limpertsberg), échevine, journaliste.
• Barbara Agostino (34 ans, Gare), éducatrice et professeur, directrice de structure d’accueil des enfants.
• Fernand Bertemes (56 ans, Gasperich), président de la délégation des salariés de la commune, vice-président du DP-Centre.
• Héloïse Bock (41 ans, Gare), avocate, membre du Conseil d’État, présidente du Servior.
• Sylvia Camarda (38 ans, Bonnevoie), danseuse, chorégraphe, modératrice.
• Tanja De Jager (45 ans, Bonnevoie), commerçante.
• Françoise Deutsch-Dupont (52 ans, Hollerich), professeur d’économie.
• Dorte Felgen-Jespersen (44 ans, Hollerich), conseillère médiatique.
• Manou Ginter (28 ans, Neudorf), avocat.
• Stéphanie Goerens (32 ans, Limpertsberg), fonctionnaire.
• Vronny Krieps (66 ans, Gare), conseillère communale, présidente de l’Office social de la commune, fonctionnaire européenne en retraire.
• Pascale Krombach-Arend (44 ans, Merl), enseignante.
• Anne Nickels-Waclawek (43 ans, Cessange), commerçante.
• Robert L. Philippart (57 ans, Belair), docteur en histoire.
• Mathis Prost (38 ans, Gasperich), conseiller communal, avocat.
• Claude Radoux (53 ans, Belair), conseiller communal, conseiller économique.
• Romain Reuland (59 ans, Hamm), vice-président de la délégation des salariés de la commune, en retraite.
• Marc Ruppert (33 ans, Limpertsberg), professeur d’histoire, secrétaire général du DP.
• Freddy Schack (61 ans, Bonnevoie), commerçant.
• Viviane Schammo-Lauth (34 ans, Cents), employée de l’État.
• Pitt Sietzen (19 ans, Hamm), étudiant.
• Max Stoffel (51 ans, Gasperich), instituteur.
• Nicolas Thill (38 ans, Rollingergrund), instituteur.
• Jeff Wirtz (39 ans, Belair), conseiller communal, docteur.
J’espere qu’elle sera élue car elle le merite. C’est une dame intelligente et surtout elle travaille beaucoup. Elle est egalement toujours à l’écoute de ses citoyens
Le Luxembourg a besoin de Lydia Polfer
Non par pitié, pas encore! Pendant toutes ces années, elle n’as quasiment rien apporté de bon à notre capitale; Xavier Bettel, les quelques mois qu’il était bourgmestre de la capitale, avait apporté plus de nouveauté que Polfer ou Helminger ensembles; notre capitale est literallement morte du samedi soir jusqu’au lundi matin; qu’elle belle image pour les touristes qui visitent notre ville; une ville fontôme ou personne ne se promène, tout est fermé. Dans toutes les capitales européennes, les magasins sont ouverts le dimanche et jours fériés, pas ici! En outre, que dire du quartier de la gare? Un quartier aussi petit, pourtant la bourgmestre et la police se renvoyent la balle non-stop et rien ne change!