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Luxembourg : ville propre, pari gagné !


Le service de l'Hygiène de la Ville compte 135 véhicules, une sacrée gamme ! (Photo : Isabella Finzi)

Le service d’hygiène de la Ville ne chôme pas: outre le ramassage des ordures, le nettoyage des espaces publics et la gestion du centre de recyclage, c’est aussi lui qui déneige en cas de besoin.

Il n’y a que ceux qui y habitent et qui n’en bougent pas qui ne s’en rendent pas compte : Luxembourg est une ville propre. Comme le fait remarquer la bourgmestre Lydie Polfer, «quand on voit la situation dans les autres capitales européennes, on peut être fier du service d’hygiène qui fait du très bon travail!».

Le service d’hygiène et une grande partie des habitants, puisque, malgré l’accroissement continu de la population, les quantités de détritus diminuent. «Nous envoyons de moins en moins de déchets vers l’incinérateur du Sidor, à Leudelange, souligne la première magistrate. La différence n’est peut-être pas énorme, mais suivre la bonne tendance avec notre démographie est déjà une belle réussite.»

Patrick Goldschmidt, l’échevin en charge de ce ressort, a indiqué que le service vivrait très certainement une révolution dans les années qui viennent : l’arrivée de véhicules électriques. «Pour l’instant, nous n’en avons pas parce que cela n’aurait pas de sens, les autonomies sont trop faibles, avance-t-il.

444 tonnes de déchets déposées illicitement

Faire 10 km avant de devoir recharger n’est pas viable. Mais nous verrons l’année prochaine et la suivante quelles sont les caractéristiques des nouveaux engins sur le marché. S’ils nous permettent d’effectuer deux tournées, nous investirons.» Moins d’émissions polluantes et, surtout, moins de bruit : les habitants seront certainement ravis.

Si la Ville est propre, il y a pourtant une ombre au tableau : les quantités toujours croissantes d’ordures déposées illégalement autour des igloos, ces conteneurs à papier, à verre, à vêtements ou à batteries. En 2017, 444 tonnes de ces déchets ont été ramassées dans les 57 stations de collecte publiques regroupant les igloos, contre 290 tonnes en 2016. Le phénomène prend de l’ampleur.

Cela fait râler Lydie Polfer qui ne s’en prend pas qu’aux personnes indélicates, mais aussi aux communes avoisinantes. «Il n’est pas compliqué de comprendre pourquoi les gens jettent leurs ordures là : parce que c’est plus facile pour eux que de le faire chez eux, assène-t-elle.

Moins d’igloos à cause des voisins

Si les communes qui nous entourent ne font pas l’effort de mieux organiser leur système de collecte d’ordures, nous continuerons à voir ces dépôts sauvages chez nous et ce n’est pas normal.»

Il y a d’ailleurs un paradoxe à noter : ces igloos sont de moins en moins nombreux en Ville. Il y en avait 103 pour le papier en 2015, il n’y en a plus que 98 aujourd’hui. Pour le verre, on est passé de 100 à 93.

«S’il y a moins d’igloos, c’est parce que nous recevons pas mal de réclamations de la part des voisins, explique Marc Weber, le chef du service d’hygiène de la Ville. Non seulement, il y a les dépôts illicites qui posent problème, mais aussi le bruit du verre qui tombe.» Et les emplacements nouveaux ne sont pas faciles à trouver : il faut suffisamment de place, y compris en hauteur, pour que les camions-grues viennent récupérer les conteneurs. Et la place, en Ville, c’est du luxe…

En chiffres

64 275

En tonnes, le total des déchets collectés par le service d’hygiène de la Ville de Luxembourg. C’est 444 de moins qu’en 2016. Parmi ces déchets, 37 521 tonnes ont été incinérées au Sidor (Leudelange) et 26 754 ont été recyclées, revalorisées, compostées ou soumises à un traitement spécifique.

28 314

Le nombre de poubelles pour déchets ménagers actuellement à disposition en Ville.

340

Le nombre de personnes employées par le service. Quinze de plus qu’en 2016 et 32 de plus qu’en 2015. En 2017, les 110 employés chargés du nettoyage ont ramassé 1 408 tonnes de déchets, soit 13 tonnes par personne sur l’année.

135

Le service dispose de 135 véhicules. Ils ont parcouru 1 354 656 km en 2017. Parmi eux, on trouve 36 camions de ramassage (de 14 à 39 tonnes), 14 camions porte-conteneurs (26 tonnes), dont 5 équipés d’une grue, 10 balayeuses aspirantes (dont 4 pouvant être équipées d’une épandeuse de sel et d’une lame de déneigement), 3 chasse-neige, 2 camions lave-poubelles…

Le Quotidien