Le conseil communal a voté à l’unanimité, vendredi, un crédit supplémentaire de 6 millions d’euros pour les commerçants de la ville, soit 4 000 euros pour chacun des 1 50o commerces concernés.
Ce «subside unique forfaitaire» de 4 000 euros sera octroyé aux commerçants à la condition qu’ils tiennent un local commercial fixe sur le territoire de la capitale. Ainsi, selon la députée-maire de Luxembourg, Lydie Polfer, «tous les commerces peuvent demander ce subside, à l’exception des pharmacies, des magasins d’alimentation d’une surface de plus de 200 m² – car ils sont restés ouverts pendant crise –, les agences et promoteurs immobiliers, les agences d’assurances, les banques, les concessionnaires automobiles, les stations d’essence, les câblo-distributeurs, et les entreprises de taxis».
Aide supplémentaire à celles de l’État et des bons
Saluée par l’ensemble des conseillers communaux, toutes couleurs confondues – entre autres pour la rapidité du processus décisionnel – cette nouvelle aide financière s’ajoute aux mesures nationales de soutien financier mises en place par l’État. Et elle complète également le système d’aides aux commerces de la Ville par le système de bons d’achats imaginé par le 1er échevin Serge Wilmes.
Pour rappel, cette action de bons d’achats, qui avait déjà été approuvée lundi dernier, en séance du conseil communal, prévoit que la Ville achète, à chaque commerçant, 20 bons d’achats à 50 euros, ce qui revient à une valeur totale de 1 000 euros (lire nos éditions précédentes) pour chacun des 1 500 commerçants de la Ville. Le montant global de cette action de soutien s’élève, donc, à 1,5 million d’euros.
Pour revenir au subside unique forfaitaire de 4 000 euros, celui-ci a notamment été approuvé par la conseillère communale CSV Elisabeth Margue, qui s’est félicitée de ce dénouement, car «c’était un peu un casse-tête de créer cette aide dans un cadre légal. Je remercie tous les services de la Ville et notamment le service juridique pour le travail accompli», a-t-elle souligné. François Benoy (déi gréng), de son côté, a proposé d’installer du mobilier urbain temporaire, pour remplacer le mobilier urbain démonté en vue de faire de la place, dans le cadre de l’agrandissement des terrasses des cafés et restaurants. «Certaines personnes n’ont pas envie de s’installer en terrasse et de consommer, elles préfèrent s’asseoir sur un banc», a-t-il estimé.
Un 1er bilan au début du mois de septembre
Par ailleurs, celui qui est également député écolo, a proposé de convoquer une réunion de la commission communale compétente «au plus tard début du mois de septembre pour analyser le nombre de demandes, ainsi que de potentiels autres problèmes. Car il faudra pouvoir adapter le règlement, si besoin». Une proposition qui sera retenue, selon Lydie Polfer. Le dernier mot sera du 1er échevin, Serge Wilmes, qui a tweeté : «La ville ne peut vivre qu’à travers un commerce vivant», après avoir appelé tous les commerçants à profiter des aides, d’un montant total cumulé de 5 000 euros pour certains.
Claude Damiani