La capitale multiplie les bonds en avant et c’est en partie grâce au personnel communal, selon Lydie Polfer qui leur a adressé ses vœux lundi. Où l’on a appris que la Ville avait gagné 2886 habitants en un an.
Luxembourg a bien changé en 20 ans. Si certaines rues ou certains quartiers restent immuablement figés dans le temps, d’autres sont sortis des champs. Des vues et des perspectives ont changé. La Ville ne cesse de s’étendre. Un tram côtoie les bus, des pistes cyclables jalonnent les rues et sont parcourues par des Vel’oh! en libre-service, une nouvelle gare, un funiculaire et un ascenseur panoramique assurent la jonction entre la vieille ville et le quartier moderne du Kirchberg… La Ville et ceux qui la dirigent ont encore des envies d’avenir.
Toutes ces innovations sont dues à une politique visionnaire qui a fait entrer la capitale du Grand-Duché dans le XXIe siècle. Mais aussi, comme l’a rappelé la bourgmestre de Luxembourg, Lydie Polfer, lundi soir à l’occasion des vœux du collège échevinal au personnel de l’administration communale, «à ceux et à celles qui ont aidé à transformer ces visions politiques en réalité». Quelques centaines des ces «personnes engagées» des services communaux étaient présentes dans le foyer du Grand Théâtre pour assister aux remerciements de la bourgmestre. Parmi eux s’était glissé un invité de marque, l’ancien bourgmestre, échevin et conseiller communal de Luxembourg, aujourd’hui Premier ministre, Xavier Bettel.
La Ville attire de plus en plus d’habitants
Si au 1er janvier de l’an dernier, elle comptait 116 328 habitants, elle en compte aujourd’hui 119 214. «La Ville pousse et, pour l’aider à pousser, l’administration communale doit elle aussi grandir», a indiqué Lydie Polfer. Alors que début 2018 elle employait 4 123 personnes, elle en emploie 4 040 actuellement. Cela semble contradictoire avec le discours de Lydie Polfer, mais 183 sapeurs-pompiers ont été repris par l’État avec la réforme des services de secours et la création du Corps grand-ducal d’incendie et de secours (CGDIS). Calcul fait, la Ville a engagé une centaine de personnes en 2018.
2018, année record d’autorisations de construire
Royal-Hamilius, tram, nouveau quartier au ban de Gasperich, ainsi que prochainement à la place de l’Étoile et route d’Arlon, la physionomie de Luxembourg change. «De grands défis nous attendent», a avancé la bourgmestre, dont «deux défis majeurs que sont le logement et la mobilité». Deux défis qui occupent l’administration communale depuis longtemps déjà. «2018 a été une année record en matière d’autorisations de construire. Nous en avons délivré 1 555 ! C’est bien plus qu’en 2015, l’année qui détenait le précédent record, avec 1 281 permis de construire délivrés», annonce Lydie Polfer.
L’administration communale participe elle aussi à la création de nouveaux logements. En 2018, elle en a inauguré 87. Cette année, elle en inaugurera 70. La création de logements ne va pas s’arrêter en si bon chemin, puisqu’un nouveau quartier va sortir de terre dans les années à venir route d’Arlon sur une surface de dix hectares à l’emplacement entre autres du stade Josy-Barthel. Un concours d’idée international va être lancé fin janvier.
En matière de mobilité, Lydie Polfer a cité le projet du tram : «Les deux prochaines années ne vont pas être faciles, mais nous allons y arriver.» Dans la liste des projets à venir, elle cite également la construction d’une nouvelle caserne de pompiers, d’écoles et d’un grand parc de 16 hectares à Gasperich. La Ville n’est donc pas près de s’arrêter de pousser.
Pour tout cela, la bourgmestre a chaudement remercié «ceux et celles qui s’engagent toute l’année à rendre belle la Ville de Luxembourg». Elle leur a souhaité «la santé et l’énergie pour pouvoir continuer à réaliser tous ces défis».
Sophie Kieffer