Le Quotidien Indépendant Luxembourgeois
L’institut de statistique luxembourgeois (Statec) dresse un constat implacable ce jeudi : la mortalité a été très forte en novembre 2020 au Grand-Duché, comparée à la mortalité de novembre 2019 (+31.2%) et 2018 (+48.0%).
«Depuis le premier décès dû au Covid le 13 mars 2020 et la fin du mois de novembre, 3 269 décès sont dénombrés, ce qui correspond à plus ou moins 300 décès supplémentaires par rapport aux deux années précédentes (2 969 décès pour cette période en 2019 et 2 907 en 2018)», écrit l’institut ce jeudi matin. «Ce nombre coïncide avec les 330 décès dus au Covid communiqués par le ministère de la Santé pendant cette période», poursuit le Statec. En clair, c’est bien le virus qui est à l’origine de ce chiffre, et pas une autre cause.
L’accélération a été particulièrement forte dans la « deuxième vague », puisque le Statec note un pic de surmortalité avec 149 décès supplémentaires par rapport à la moyenne 2018/2019 (+34.9%).
Une surmortalité très élevée est également constatée pour la semaine 15 (du 6 au 12 avril 2020), précise le Statec, en insistant sur l’absence de pic durant d’autres périodes : janvier / février (avant le virus) et juin / juillet (après le confinement stricte).
Le Statec précise toutefois : «la surmortalité observée au Luxembourg est donc relativement limitée surtout en comparaison avec les
autres pays européens. Une sous-mortalité est même observée pour les semaines 7 et 35 (10 au 16 février et 24 au 30 août).
Ces nouvelles données ne manqueront pas d’alimenter le débat sur la gestion du virus par le gouvernement, à un moment clef où le pays s’apprête à un allégement du confinement lundi (réouverture des commerces non-essentiels sauf les bars, réouverture des écoles et lieux de culture notamment), après des mesures pourtant plus strictes lors du Nouvel-An.
LQ
