Les gestionnaires forestiers publics et privés disposent désormais d’un outil de formation, le «travailloscope», sorte de tronc commun de connaissances.
Le premier «travailloscope» du pays a été inauguré mercredi, à Perlé, par la ministre de l’Environnement, Joëlle Welfring, l’administration de la Nature et des Forêts et Pro Silva.
Le projet vise à renforcer la résilience des écosystèmes forestiers. À cette fin, la mise en œuvre de concepts sylvicoles résilients nécessite une bonne formation des gestionnaires tant privés que publics. C’est là qu’intervient le «travailloscope», qui équivaut à un outil pédagogique pour des travaux dans les jeunes peuplements. Il s’agit d’un terrain d’exercice en forêt où, sur des stations définies, un certain nombre de troncs d’arbre ont été inventoriés et décrits en détail.
Les participants au cours doivent apprendre à prendre des décisions relatives aux interventions nécessaires afin de cultiver une forêt mixte structurée dans le sens d’une gestion durable. Le «travailloscope» aide également à concilier la production future de bois en adéquation avec le maintien et la préservation de l’écosystème, en tenant compte aussi des essences sensibles au changement climatique.
Car selon les inventaires réalisés annuellement par le gouvernement, l’état phytosanitaire des forêts est préoccupant. Il est même constaté «une aggravation particulièrement alarmante depuis les cinq dernières années». En cause, l’intensité et la fréquence des événements climatiques extrêmes qui affaiblissent la vitalité des arbres. Afin de protéger davantage ce patrimoine en danger, des mesures incitatives ont notamment été mises en place depuis quatre ans.
Il s’agit par exemple d’aides pour des travaux de restauration des forêts endommagées en constituant de nouvelles forêts mixtes. Par ailleurs, afin d’inciter les propriétaires privés à pratiquer une sylviculture proche de la nature, la prime «Klimabonus» a été mise en place en 2021. Plus de 20 % des propriétaires éligibles ont déjà adhéré au principe.