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Luxembourg : un nouveau texte contre la mendicité


La capitale ne veut pas de la mendicité en bande organisée. (Photo : Archives LQ)

La mendicité est devenue ces dernières années un sujet brûlant. Avec ses moyens, la Ville tente d’éradiquer la mendicité en bande organisée. Un leurre?

Si les mendiants ne sont tout de même pas légion au Grand-Duché, il apparaît que pour les politiques, cela reste un sujet de premier plan. «Il s’agit d’une nouvelle réalité, lance Lydie Polfer. Il y a des comportements qu’on ne peut plus tolérer.» Rapidement, la bourgmestre précise que l’«on ne parle pas là de la mendicité par nécessité pratiquée par un individu qui n’embête personne, une situation qui est socialement totalement inacceptable.»

Non, ce qui est dans le viseur, c’est la mendicité organisée qui peut être assimilée à de la traite d’êtres humains. On a beaucoup parlé, il y a quelques mois, de ces groupes de Roms venant mendier en ville. Or, «bien qu’une loi ait été votée en avril 2014, rien n’a changé dans les rues», invective Lydie Polfer.

Pour tenter de trouver une solution efficace, le conseiller libéral Mathis Prost a proposé une modification du règlement général de police de la Ville de Luxembourg. Celle-ci, interdisant la mendicité organisée sur le territoire de la ville, a reçu l’approbation massive du conseil communal. «Mais pour que ce soit efficace, il faut que les acteurs de terrain – donc la police – aient davantage de moyens», prévient Mathis Prost.

Une nuance que porte également Lydie Polfer qui a noté que 3 000 procès-verbaux ont été dressé pour mendicité depuis 2009 et que… tous ont été classés sans suite.

Tom Krieps (LSAP) et Joël Delvaux (déi Lénk) se sont toutefois montrés critiques et sceptiques quant à l’intérêt d’un nouveau texte qu’il sera compliqué de mettre en application. «Il fera double emploi avec ceux qui existent déjà», souligne le socialiste. L’élu de la Gauche, lui, ne voit pas bien comment la mendicité pourrait se régler avec des textes de loi : «Nous venons de voter la création du bistrot social (lire en page 16), ça, c’est une mesure intelligente dont l’effet bénéfique sera mesurable.»

E. N.

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