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Luxembourg : «On meurt encore dans la rue»


«Il est dur de retourner à la rue après avoir subi une opération parce qu'on n'a pas de chez-soi. C'est pourtant une réalité au Luxembourg», martèle le Dr Bernard Thill. (photo Alain Rischard)

Au Luxembourg, il faut travailler et avoir un domicile pour pouvoir se soigner. Médecins du Monde rue dans les brancards pour que chacun ait droit à une couverture sanitaire universelle.

«Il est mort dans mes bras cet hiver», avait répondu Steve (nom d'emprunt), marginal idéaliste, alors que je m'inquiétais il y a quelques mois de ne plus avoir croisé Bernard, un sympathique sans domicile fixe qui avait élu domicile dans le quartier quand il ne traînait pas devant l'Alma Bourse. «Un truc aux poumons», avait précisé Steve. Sa petite bande et lui ont ramené Bernard chez eux et l'ont veillé jusqu'au bout parce que personne ne doit mourir seul dans la rue. Malheureusement, qui dit en marge de la société, dit en marge des systèmes de soins et de santé. Une réalité contre laquelle Médecins du Monde se bat par des actions concrètes au quotidien et en revendiquant la couverture sanitaire universelle pour tous. Les leçons tirées lors de la crise du Covid-19 par l'association appuient ses convictions. Au Luxembourg, être sans domicile fixe, sans emploi ou en situation irrégulière prive des hommes et des femmes de soins de santé élémentaires et nécessaires. «Le mal-logement est un marqueur de précarité aux conséquences lourdes sur la santé. Il entraîne des difficultés à ...

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