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Luxembourg – « Non à la démesure »


La capitale va passer de 133 000 postes de travail à 194 000 entre 2012 et 2030, soit une augmentation de 45 %. La question se pose de savoir comment acceuillir tous ces nouveaux venus tout en évitant l’asphyxie dans la capitale. (Photo : DR)

L’Union des syndicats d’intérêts locaux de la capitale s’inquiète en voyant l’avenir réservé à leur ville.

Ces habitants de la capitale voient d’un très mauvais œil le futur que leur proposent les autorités à l’horizon 2030.

Trop c’est trop! Les membres de l’Union des syndicats d’intérêts locaux de la capitale ont lancé un appel aux élus à la tête de l’hôtel de ville et aux responsables du ministère du Développement durable et des Infrastructures. À travers une résolution intitulée «Contre la démesure totale en Ville en 2030», ils pointent du doigt les mauvais calculs des responsables politiques concernant l’avenir de la capitale. Si les plans restent identiques, ce sont, selon eux, les riverains qui vont trinquer. Explications.

Ce qui gêne l’Union des syndicats d’intérêts locaux, c’est l’augmentation incontrôlée des postes de travail dans la capitale. Selon les explications fournies par le ministère du Développement durable et des Infrastructures, leur nombre passera, entre 2012 et 2030, de 34 000 à 55 000 au Kirchberg, de 10 500 à 23 000 au Findel, de 25 000 à 31 000 au quartier Gare, de 20 000 à 34 000 à Gasperich, de 9 000 à 16 000 à Hollerich. Seul le quartier de la Ville-Haute ne gagnera pas de postes de travail et restera au chiffre de 35 000.

Éviter l’asphyxie

La capitale passera ainsi de 133 000 postes de travail à 194 000 entre 2012 et 2030, soit une augmentation de 45 %. Comment faire pour accueillir tous ces nouveaux venus, alors que le tram planifié ne suffira pas à absorber tous les travailleurs qui fréquentent la capitale aujourd’hui, selon l’Union des syndicats d’intérêts locaux. «Nous nous étonnons que ni les conseillers communaux, ni les députés, ni les ministres ne se soient souciés de garder un rapport raisonnable entre le nombre d’habitants et les places de travail sur le territoire concerné», expliquent les membres de l’union dans leur résolution. Ils citent les normes internationales parlant de 2,5 habitants par poste de travail «pour ne pas créer des problèmes de trafic et garantir une certaine qualité de vie des résidents et des salariés». À Luxembourg, on en est déjà loin.

L’Union demande instamment, mais sans se faire d’illusions, que le futur plan d’aménagement général de la capitale prenne en compte leurs doléances. Ils souhaitent aussi que le gouvernement se décide enfin à décentraliser les places de travail hors de la capitale. Sinon la «paralysie de la Ville» guette.

LQ