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Luxembourg : magasins pleins, cafés vides… l’Horeca révolté


Le commerce reste le secteur qui compte le plus de travailleurs au Luxembourg. (Photo : Alain Rischard).

Les patrons de bars et restaurants luxembourgeois sont furieux, après le « Black Friday » passé : « tout le monde a fait des bonnes affaires sauf le secteur de l’Horeca »… qui venait de fermer pour une durée de trois semaines, dans le cadre du reconfinement partiel. Le gouvernement est visé.

Le secteur de l’Horeca luxembourgeois estime que « le compte n’y est pas » avec les opérations manquées de la fin de l’année et la fermeture imposée. « Nous demandons par conséquence au gouvernement de soutenir d’avantage un secteur qui est déjà profondément touché par la crise. »

Les images des « centres commerciaux bondés de clients » au Grand-Duché le week-end dernier ont marqué les esprits. Pour un premier week-end de renconfinement, c’était surprenant… mais légal. « Peu de gens ont vu les mêmes images des restaurants et cafés vides », tance l’Horeca ce mercredi. Qui enchaîne : pendant ce temps-là, « les cafetiers, restaurateurs et hôteliers sont sommés de payer les cotisations sociales et les arriérés de la TVA dans les plus brefs délais, le tout souvent majoré d’intérêts ».

L’Horesca s’en prend au gouvernement avec une liste détaillée de revendications :

• La Chambre des Députés doit voter la loi d’aide des coûts non couverts sans délai.

• L’État doit prendre en charge pendant la fermeture ordonnée des entreprises par décision administrative l’intégralité des coûts fixes. Le taux de subvention aux « coûts non couverts » doit donc être de 100%.

• De nombreux hôtels font face à des annulations de clients qui désiraient utiliser leur bon d’hébergement. Une prolongation de la validité des bons d’hébergement pour une période de douze mois s’impose.

• Un moratoire sans intérêts des paiements des dettes aux administrations publiques comme la sécurité sociale ou la TVA doit être mis en place. Moratoire et délais de payement adaptés à la capacité financière réelle des entreprises.

• Une mesure similaire au chômage partiel doit être trouvée pour les apprentis afin de ne plus discriminer les entreprises qui forment des jeunes.

• Afin de relancer notre secteur et d’aider les plus faibles au cours de l’année 2021 nous demandons un retour au taux de TVA de 3% sur tous les produits et services de notre secteur.

Un nouveau bras de fer s’engage.

LQ

Un commentaire

  1. Dans les magasins, les gens gardent leur masque contrairement aux bars…