Le Quotidien Indépendant Luxembourgeois
La présentation de la 55e édition de l’Autofestival de Luxembourg a été l’occasion de communiquer sur un chiffre intrigant… celui des émissions moyennes de CO2 des voitures neuves, en hausse de 2,7% en 2018. On vous explique pourquoi.
Le graphique peut surprendre. On y voit une courbe, commençant en 2008 à une moyenne de 160 g CO2/Km par voiture, qui descend, montrant qu’année après année, les voitures nouvellement immatriculées au Luxembourg polluaient de moins en moins. Mais, toujours sur ce graphique, on constate que la courbe remonte en 2017 à une moyenne de 128,6 g CO2/km et progressant même de 2,7% l’année dernière pour atteindre une moyenne de 132,1 g CO2/km.
(Graphique : SNCA).
À première vue, on peut se dire que sur les deux dernières années, les voitures neuves étaient des véhicules polluant plus qu’auparavant alors qu’année après année les professionnels de l’automobile expliquent que les voitures sont de plus en plus propres.
La baisse du diesel en jeu
«Effectivement on pourrait effectivement mal interpréter ce graphique et croire que l’on a acheté beaucoup plus de grosses voitures très polluantes en 2018. Mais cette hausse d’émissions s’explique par la hausse des immatriculations de voitures neuves à essence et la baisse des immatriculations de voitures neuves diesel», a expliqué Manuel Ruggiu, directeur opérationnel de la Société Nationale de Circulation Automobile (SNCA).
En effet, d’année en année les voitures sont de plus en plus propres. Mais un moteur essence, généralement moins polluant qu’un moteur diesel en envoyant moins de particules dans l’atmosphère, rejette tout de même plus de CO2 qu’un diesel. Et comme depuis deux ans le nombre de nouvelles immatriculations de voitures à essence augmente alors que le nombre de nouvelles immatriculations de voitures diesel diminue, la courbe des émissions moyennes de voitures neuves immatriculées augmente.
Jeremy Zabatta
