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Luxembourg : «Les pop-up stores n’intéressent personne»


Comme beaucoup d'autres commerces, la Librairie française a notamment souffert de la longueur des travaux à Luxembourg. Et les pop-up stores qui ouvrent masquent mal la catastrophe (photo : librairie française).

Carole Mersch, qui va fermer son emblématique Librairie française de Luxembourg-Ville, observe avec résignation que les magasins classiques disparaissent progressivement en ville.

Lorsqu’on l’interroge sur le moment précis où elle a pris la décision de fermer la Librairie française, Carole Mersch se montre catégorique sur la perception qu’elle a de la situation du commerce à Luxembourg : «Notre bail vient à échéance au mois d’octobre de cette année et une éventuelle prolongation irait bien entendu de pair avec une augmentation de loyer. Je me répète, mais avec tout ce qui se passe en ville, je me suis dit que je n’allais pas prendre le risque de me faire en plus augmenter le loyer… J’ai alors pris la décision de ne pas prolonger le loyer, puisque je m’étais réservé le droit de ne pas prolonger au bout de trois ans. Quand je vois, par exemple, qu’il y a 21 magasins vides à la Gare, que les travaux du tram ne sont toujours pas terminés… De plus, je me suis retrouvée seule à tenir la librairie et j’ai quand même un certain âge : il était de toute façon temps pour moi d’arrêter !»

«Bientôt plus que des pop-up stores»

Bref, Carole Mersch a décidé d’arrêter cette activité à la fin de l’été à cause d’une conjonction de facteurs et d’événements : «Je n’ai plus l’envie ni le courage ni les nerfs pour continuer quand je vois ce qui se passe en ville. La date de fermeture précise n’a pas encore été fixée, car cela dépendra de la vente de la marchandise restante. Mais c’est sûr que je vais partir. Dans la Grand-Rue, on aura bientôt plus que des pop-up stores et à la Gare, c’est une véritable catastrophe. Je ne sais pas comment le commerce va s’en remettre… Avec des pop-up stores sans doute ? Mais cela n’intéresse personne !»

Claude Damiani