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Luxembourg : les associations mises à mal par la crise


Les associations, acteurs essentiels de la vie luxembourgeoise, ont été malmenées par la crise du coronavirus. (illustration Julien Garroy)

Cent vingt-cinq associations du Grand-Duché ont répondu à l’enquête lancée par le CLAE (Comité de liaison des associations d’étrangers) pour savoir dans quelle mesure et comment la pandémie les avait touchées. Sans surprise, l’impact de la crise sur le tissu associatif est bien réel.

CaptureC’est en tant que plateforme associative que le CLAE a interrogé une centaine d’associations œuvrant dans des domaines aussi différents que l’intégration, la culture ou la jeunesse (voir graphique). Intitulé « Enquête sur les difficultés associatives liées à la pandémie du Covid-19 au Luxembourg », ce sondage avait pour objectif de déterminer l’impact de la crise sur le tissu associatif, mais aussi les besoins qui en découlent.

Un constat s’impose d’emblée : le confinement a placé les associations dans une situation inédite. La mise en place d’outils virtuels n’a pas réussi à remplacer une présence physique, même si certaines associations ont su faire preuve d’inventivité et sont parvenues à maintenir un contact entre leurs membres et avec leur public grâce au numérique. Parfois, relate le CLAE, « le temps suspendu a pu également être mis à profit pour mener une réflexion interne, rechercher des solutions, planifier les activités futures ».

Mais surtout, la crise a eu des répercussions sur 90 % des interrogés. Des répercussions avant tout financières : des dons en chute libre, et des recettes quasi nulles en raison de l’annulation des manifestations et activités prévues avant la crise. Si bien que malgré la mise en place du chômage partiel, la réduction de leur masse salariale ou le recours aux dispositifs gouvernementaux, 55 % des associations ont rencontré des difficultés pour payer leurs frais fixes (loyer, frais de fonctionnement…). C’est pourquoi, outre des collectes de dons et l’objectif de parvenir à un autofinancement, les associations espèrent « de la part du gouvernement luxembourgeois un soutien et une aide financière exceptionnelle ». Car pour 25 % d’entre elles, c’est leur existence même qui est remise en cause.

LQ

L’enquête peut être consultée sur le site du CLAE.