Le challenge « Mam Vëlo op d’Schaff » s’est achevé lundi. Bilan du cru 2017 : le nombre de participants a augmenté de plus de 40%. Analyse d’un phénomène.
Le challenge s’est étalé sur deux mois. Plus de 3 000 employés ont participé au MVOS 2017. Quoi de plus beau, pour un anniversaire, que de célébrer un nouveau record? Le challenge d’entreprise «Mam Vëlo op d’Schaff» (Avec mon vélo au travail, MVOS) s’est clôturé lundi. Le résultat, après deux mois de concours ? « Le nombre de participants a augmenté de presque 40% » constate Petra Svoboda, chargée de communication au Verkéiersverbond avant d’ajouter : « Il y avait 1913 participants en 2016, contre 3145 cette année. » Sachant que de l’édition 2015 à celle de 2016 la participation avait déjà doublé! «Avec dix ans de challenge, nous sommes bien visibles dans le paysage des entreprises.»
Le résultat d’une campagne de pub intense depuis deux ans, probablement. On se souvient du visage de Kim Kirchen, figure du vélo luxembourgeois, placardé partout lors de l’édition 2016. «C’était juste un clin d’œil, précise Petra Svoboda. On n’avait pas mis son nom sur l’affiche.» Pour l’édition 2017, ce sont deux inconnus méritants qui ont été mis en avant : Nadine et Tzet, qui participent au MVOS depuis sa création. «C’était une façon de montrer que l’habitude de prendre le vélo pour aller au travail est désormais bien ancrée chez certains.»
Des chiffres concrets pour la planète
Cette participation permet un nouveau record au niveau des émissions de CO2 épargnées à la planète : 238 tonnes! Contre 112 tonnes l’année précédente… Il reste tout de même du chemin : l’Europe émet environ 1,3 milliard de tonnes de CO2 par an en matière de transport.
Pour rappel, le challenge consiste à inscrire chaque jour sur un site en ligne ses kilomètres faits à vélo, dans le cadre du boulot. Chaque membre d’une même entreprise fait partie d’une équipe et fait «monter» le compteur de kilomètres de son équipe et, donc, de l’ensemble de la communauté MVOS. «L’aspect collectif motive les employés, explique Petra. On ne veut pas abandonner les collègues.» Mais ça ne suffit pas à expliquer le succès du challenge. «Chacun y va à son rythme, nous ne sommes pas stricts sur l’emploi du vélo : c’est la multimobilité qui compte. Tant mieux si certains utilisent le train puis le vélo.»
Du fun (dire «je l’ai fait!»), de l’esprit coopératif, la découverte d’une solution souvent pratique (adieu bouchons) : tous les ingrédients sont bons. Le dernier, essentiel, est à mettre au crédit des pouvoirs publics. Multiplication des garages à vélos (le dernier a été construit en gare de Lorentzweiler), des pistes cyclables protégées (la dernière au Kirchberg), des avantages financiers pour les alternatives à la voiture (l’opération déduction d’impôt pour l’achat d’un vélo se poursuit!) : autant de gestes forts.
Au tour des entreprises désormais d’aller plus loin en proposant des emplacements protégés ou même des douches pour ceux qui n’arrêtent pas de pédaler après l’été.
Hubert Gamelon