Des journalistes français, belges et allemands ont eu droit à une visite guidée de la Ville de Luxembourg. La modernité, le concentré de culture et d’histoire sont autant d’atouts relevés. Les touristes sont aussi forcément intrigués par la réussite éclatante du Luxembourg. Mais les guides éludent la question du paradis fiscal : on présente le boulevard Royal comme un «Wall Street» et le Kirchberg comme «un ancien champ devenu une nouvelle ville».
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Les tentatives de cacher ce qui fut (ou reste encore, selon la définition juridique retenue) une réalité gagne même le web. La page Wikipédia du Luxembourg est barrée d’un «non-respect de neutralité» sur la section économique. Les partisans de la théorie du paradis fiscal et ses opposants passent leur temps à retoucher le texte. La version actuelle, qui tente de nier l’importance des ressources issues de la faible fiscalité, est un monument de dénie, truffé de fautes d’orthographe.
Ce n’est certainement pas avec ces stratégies fuyantes que l’on redorera l’image du pays. Qui mérite, quoi qu’il en soit, bien mieux qu’une image réduite à celle de la fiscalité.
Hubert Gamelon