Accueil | Luxembourg | Luxembourg : le nouveau plan d’aménagement général fait débat

Luxembourg : le nouveau plan d’aménagement général fait débat


«Le nouveau PAG reste un plan extrêmement libéral», a critiqué Franz Fayot (à g.), jeudi. (Photo : Editpress)

À l’occasion d’un point presse, jeudi, le LSAP a réitéré ses objections et observations concernant le nouveau plan d’aménagement général pour la Ville.

Le temps des réclamations contre le futur plan d’aménagement général (PAG) est terminé depuis mercredi soir. «Nous voudrions savoir de la commune combien de réclamations il y a eu, mais aussi de quel genre de réclamations il s’agit en fin de compte. Est-ce de simples particuliers qui ont fait une réclamation par rapport à leur maison où ils habitent? Combien de réclamations viennent de promoteurs?», a lancé Marc Angel président du groupe LSAP au conseil communal, jeudi, à l’occasion d’un point presse.

Point presse lors duquel la fraction de la Ville est, par ailleurs, revenue sur ses objections et observations portant sur le nouveau PAG. «Le nouveau plan reste un plan extrêmement libéral», critique Franz Fayot, le président de la fraction. «On n’a pas essayé grand-chose de nouveau. Le nouveau PAG abdique toute volonté de planification de la Ville», enchaîne-t-il. «On pense juste aux droits acquis des propriétaires. On laisse les promoteurs faire. Ce sont eux qui font l’urbanisme de la Ville.»

Selon le LSAP, il aurait été nécessaire lors de la planification de parler du vivre ensemble dans les quartiers, notamment en repensant la vocation des espaces verts, et d’assurer le bien-être des enfants et des personnes âgées. Franz Fayot cite l’exemple du Ban de Gasperich et plus particulièrement celui de la Cloche d’or. «Il n’y a absolument aucune vision pour la ville de demain.Parallèlement à la route d’Esch ont été tracées des rues.C’est avant tout un quartier de bureaux et de commerces qui s’est développé.Un quartier sans vie, complètement stérile.» Le LSAP se dit choqué que la Ville n’ait pas tiré de leçons pour les nouveaux quartiers. Le parti regrette également qu’on ait peu discuté de nouvelles formes de logement lors de la mise en œuvre du PAG. «On parle toujours de maisons unifamiliales classiques et des appartements. Mais entretemps il existe beaucoup d’autres formes, comme les maisons plurigénérationnelles ou le logement-service»

Enfin, le parti se demande s’il n’aurait pas été utile d’analyser si la Ville ou l’État ou un promoteur public avaient des terrains à l’extérieur du périmètre de construction (qui n’a pas été élargi). Cela aurait offert la possibilité pour créer un quartier résidentiel et d’y construire des logements sociaux et abordables. «Cela n’a pas été regardé. Nous allons nous renseigner, voir si cela n’aurait pas été possible», conclut Marc Angel. Le vote définitif du PAG est attendu pour début 2017.

Fabienne Armborst