Luxembourg : l’augmentation des prix dénoncée par l’ULC

L’Union luxembourgeoise des consommateurs (ULC) s’est fendue d’un communiqué ce mercredi pour appeler les commerces de détail et sociétés de services à ne pas pratiquer de hausses de prix drastiques, dans ce contexte de crise économique liée au coronavirus.

Alertée par les consommateurs sur le fait que les prix observés dans les magasins et entreprises de services étaient en hausse, l’ULC tenait à réagir. Consciente que la crise sanitaire a non seulement amputé les revenus des commerces et sociétés, mais a aussi nécessité de leur part des investissements pour mettre en place les mesures sanitaires, l’ULC  en appelle néanmoins à la modération. Car dans un contexte où nombre de salariés, mis au chômage partiel, ne perçoivent plus que 80 % de leur salaire ou voient leur emploi menacé, il est « inacceptable que l’ensemble des coûts de la crise soient une fois de plus payés par le seul consommateur final ».

L’Union luxembourgeoise des consommateurs  souhaite donc la préservation mais aussi le renforcement du pouvoir d’achat. Elle demande ainsi aux commerces de détail et prestataires de services « de modérer toute augmentation de prix et, si possible, à s’abstenir de le faire », surtout en ce qui concerne les denrées alimentaires et produits de la vie courante. Elle propose par ailleurs une fiscalité corrélée au contexte, comme « l’adaptation automatique de la tabelle d’imposition au taux d’inflation, l’aplatissement de la bosse de la classe moyenne ou l’exonération totale d’impôts des bénéficiaires du salaire minimum ».

Toute augmentation sévère des prix, en plus de plonger des familles entières dans la pauvreté, serait contre-productive pour les commerçants et prestataires de services eux-mêmes qui pourraient perdre leurs clients au profit de « fournisseurs moins chers », prévient encore l’ULC.

LQ