Cet oiseau migrateur, dont la population diminue fortement au Luxembourg, est exposé à de nombreux dangers, alerte l’ASBL natur&ëmwelt.
Natur&ëmwelt a désigné la tourterelle des bois comme oiseau de l’année. Cette petite tourterelle est une vraie migratrice, mais ne quitte ses quartiers d’hiver au sud du Sahara que fin avril pour venir au Luxembourg. Un périple difficile qui l’expose à de nombreux dangers. La traversée du désert est déjà un défi pour tout oiseau migrateur.
Mais «l’abattage insensé dans tout le bassin méditerranéen est bien pire», souligne natur&ëmwelt. Le tir des tourterelles est en effet considéré comme un loisir. Chaque année, entre 1,4 et 2 millions de tourterelles sont abattues, y compris sur leur lieu de reproduction, «ce qui est interdit dans l’UE», rappelle l’ASBL.
L’abattage ainsi que de mauvaises conditions de nourriture – la tourterelle des bois est végétarienne – sur le lieu de nidification sont les raisons pour lesquelles la population diminue de manière inquiétante. Au Grand-Duché, la population a chuté de 90 % en l’espace de dix ans.
Contrairement à sa cousine urbaine, la tourterelle des bois est timide et préfère s’épanouir à l’ombre des lisières de forêt, haies et vergers. Un bon moyen de se cacher pour ne pas mourir…