Le Quotidien Indépendant Luxembourgeois
Plusieurs dizaines de milliers de personnes ont sillonné, hier, les rues de la capitale, lors de la 86e édition de la braderie.
Vêtements, chaussures, maquillage… Il y avait de tout et à petits prix, hier, dans les rues de la capitale. Pour le plus grand plaisir des chasseurs de bonnes affaires et des commerçants.
Allez, mesdames, messieurs, venez profiter de nos offres…» Cette phrase a résonné tout au long de la journée, hier, dans les rues du quartier de la Gare et de la Ville-Haute. Comme chaque année, la braderie a tenu toutes ses promesses avec des rabais de 10, 20, 30, 40, 50 et même 70 %. Des t-shirts, des foulards, des écharpes, un kilo de livres… à 5 euros, des vernis à ongles, des crayons pour les yeux à 1 euro, des poulets rôtis à 7 euros… Il y en avait pour tous les goûts et toutes les envies.
Les dizaines de milliers de (potentiels) acheteurs fouillent, essaient… et écoutent attentivement. Dans l’avenue de la Liberté, Hassein vante, avec une verve certaine, les mérites d’un coupe-carrelage : «Pas de moteur, pas d’électricité et, en plus, il permet de travailler au millimètre près des ronds, des carrés, toutes les formes. Et tout ça pour simplement 20 euros!»
«On ne cherche rien de précis, mais…»
À côté, Stéphane fait l’article pour vendre un chiffon en microfibre. «Démonstrateur, c’est un métier, affirme le Bruxellois de 35 ans. Nous sommes un peu des acteurs qui jouent une pièce de théâtre, mais avec des imprévus. Chaque démonstration est unique. On a une trame, mais on doit s’adapter aux spectateurs et répondre à toutes leurs questions.» Et ça marche, Hassein a réussi à vendre deux coupe-carrelage à l’issue de sa «prestation».
Après un petit temps de répit sur le pont viaduc, la balade commerciale se poursuit dans la Ville-Haute. Et en fin de matinée, on commence à piétiner dans les différentes rues du centre-ville. Les badauds en profitent pour se retrouver entre amis, prendre des nouvelles des uns et des autres, parler de leurs vacances, déguster du saucisson et du fromage sur le stand des saveurs de Corse, lire Le Quotidien ou le Tageblatt sur le stand d’Editpress, se donner des tuyaux («Va un peu plus loin, il y a des pulls en cachemire vraiment pas chers»)…
«Depuis 10 h, c’est vraiment parti, affirment Aurélie (26 ans) et Juliette (20 ans), vendeuses pour Little Marcel, qui affiche un «- 70 % sur toute la boutique». Les gens se sont préparés à la braderie depuis plusieurs jours. Ils ont fait des repérages vendredi, samedi et dimanche.» «On ne vend presque que des réservations faites dimanche», confirme une vendeuse d’un magasin d’habillement, avenue de la Gare.
Elisabeth (53 ans) et sa fille Martine (24 ans) n’ont pas adopté de tactique. «On ne cherche rien de précis, mais on va trouver», disent-elles dans un sourire. Et dix minutes après leur arrivée, Elisabeth «craque» pour l’un des sacs Zip’Up de Darjo. «C’est simple, explique le Suisse du Valais. On remonte la fermeture Riri, inventée par un Japonais, et on obtient un porte-monnaie, une trousse, un sac à main ou encore un sac de plage…» Au total, il vend huit tailles de sacs pour un prix allant de 10 à 89 euros. Et ça marche fort, ils sont nombreux à succomber aux charmes de ses sacs rayés et colorés.
Les heures passent, les sachets s’accumulent dans les mains des visiteurs et les sourires sont de plus en marqués chez les commerçants. «La braderie est l’une de nos plus grosses journées de l’année, soulignent nombre d’entre eux. Et aujourd’hui, elle se passe bien…»
Guillaume Chassaing
(Cliquez sur l’image pour afficher le diaporama, photos Tania Feller)
