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Luxembourg : horaires de bus et retards de construction au conseil


«Le même nombre de kilomètres en bus sera parcouru. Ce qui implique que les connexions avec les quartiers seront meilleures et plus importantes», explique-t-on du côté de la commune, avec l'arrivée du tram en gare (Photo d'illustration : Editpress).

L’ordre du jour du conseil communal de la capitale était à nouveau riche et varié lundi après-midi. Pourtant les thèmes du logement et de la mobilité ont à nouveau cristallisé les débats.

Le tram va desservir la gare de Luxembourg à partir du 13 décembre. Très attendue, cette avancée en matière de mobilité implique une réorganisation complète du réseau de bus sur le territoire de la capitale. Les détails de cette réorganisation seront dévoilés la semaine prochaine par le ministre de la Mobilité et plus tard par la Ville de Luxembourg elle-même. L’échevin Patrick Goldschmidt a toutefois livré certains détails lors du conseil communal qui s’est tenu lundi.

Ainsi, les lignes 1 et 16 qui circulent sur le trajet du tram vont être abolies, de même que certaines lignes de l’Eurobus. La gare routière devant la gare de Luxembourg va elle aussi disparaître et ne servira donc plus de terminus et de point de départ pour huit lignes. Cependant, les bus de la Ville continueront de desservir soit le quartier de la Gare soit le centre-ville de sorte que peu importe le point de départ des usagers, ils n’aient qu’à de très rares exceptions près qu’au maximum un changement de ligne à opérer pour atteindre leur destination.

«Le nouveau réseau a été mis en place en nous basant sur l’expérience pratique de ces dernières années ainsi que sur les retours des usagers et des syndicats, a expliqué Patrick Goldschmidt. Comme nous le faisons à chaque fois que nous devons adapter le réseau, nous tiendrons compte des suggestions des uns et des autres pour procéder à d’éventuels ajustements.» Des hôtes et des hôtesses seront présents dans les bus à partir de la mi-novembre pour informer les usagers de ces changements et les aider à s’orienter. L’échevin a tenu à préciser que malgré le tram et un nombre moins important de lignes de bus qui circuleront en ville, «le même nombre de kilomètres sera parcouru. Ce qui implique que les connexions avec les quartiers seront meilleures et plus importantes».

Une impasse pour les voitures

La rue du Fossé est depuis une semaine une zone de rencontre. Un compromis entre une circulation normale et la piétonisation totale de la zone. Il n’est donc plus permis de l’emprunter pour couper à travers le centre-ville et se rendre dans les quartiers qui le bordent. Qui a emprunté la rue Notre-Dame récemment s’est rendu compte qu’un îlot et une signalisation invitent les automobilistes à bifurquer par la rue de l’Ancien-Athénée et à emprunter le tunnel du Saint-Esprit. Le but de cette mesure est de privilégier la circulation des piétons et des cyclistes. Elle prolonge la zone de circulation interdite aux véhicules motorisés dans la vieille ville au tronçon entre la rue de l’Ancien-Athénée et la place Clairefontaine, à la rue du Fossé et à une partie de la côte d’Eich entre la Grand-Rue et la rue du Nord. Tous les véhicules ne seront cependant pas bannis. La zone reste accessible aux livraisons, aux personnes venant retirer une commande ou déposer une personne entre autres. La police aura pour mission de contrôler le respect de cette interdiction de circuler.

La décision a été prise après trois mois de tests et des concertations avec les riverains et les commerçants du quartier. La Ville réfléchirait à présent à revoir la voirie entre le Knuedler et la côte d’Eich pour permettre la circulation des cyclistes à contresens et garantir leur sécurité tout en laissant de l’espace aux piétons et aux bus et autres véhicules motorisés si la voie est suffisamment large.

Motion triple pour PAP en friche

L’opposition a déposé une motion concernant le plan d’aménagement particulier (PAP) Arquebusiers resté en friche depuis cinq ans. Déi Gréng, le LSAP et déi Lénk rappellent qu’il a été approuvé par le conseil communal en février 2015 et par le ministre de l’Intérieur en avril de la même année, mais «est toujours en défaut d’exécution, et que d’autres PAP subissent le même sort». Les trois fractions politiques trouvent «intolérable le défaut d’exécution de PAP pendant de longues années» alors que le pays subit une crise du logement. Et ce, d’autant plus que «la montée constante des prix fonciers est au profit des propriétaires impliqués dans ces PAP». Ils demandent des comptes à l’administration communale. Elle est invitée à dresser la liste des PAP qui sont en défaut d’exécution depuis plus de trois ans, à rapporter les problèmes essentiels survenus et les moyens légaux engagés par elle pour faire avancer la mise en œuvre du PAP Arquebusiers et des autres PAP. Ainsi qu’à revoir le bilan écologique pour ces PAP «en tenant compte de la régénération de la nature dans les zones de servitude urbanisation-biotopes et au-delà».

Sept PAP, soit l’équivalent de 1 963 logements, seraient à l’arrêt sur le territoire de la Ville de Luxembourg depuis plus de trois ans. Selon la bourgmestre, plus de 10 000 logements pourraient être construits sur des PAP à l’arrêt. Lassée d’expliquer les raisons diverses de ces situations, Lydie Polfer a renvoyé la discussion de la motion à la commission de l’urbanisme.

Généreusedonation

Enfin, on a appris lundi que la commune avait «hérité» en avril dernier d’une ferme et de terrains ayant appartenu à la famille Mombel-Klein à Rodenbourg avec pour mission d’en faire un projet pour les enfants de la Ville, selon la bourgmestre Lydie Polfer. Pour l’y aider, la famille a donné la somme de 1,7 million d’euros à l’administration communale qui espère réussir à faire découvrir la vie en zone rurale et à la ferme aux petits citadins d’ici cinq ans. Différents services de la Ville et de l’État seraient à pied d’œuvre pour rendre le corps de ferme classé monument national depuis 2015 accueillant pour des enfants. «J’ai visité la ferme et j’ai fait un retour dans le temps d’au moins 60 ans, a indiqué la bourgmestre. Il serait dommage de ne pas conserver cette ambiance intacte.» L’administration communale réfléchit à des moyens d’impliquer toute la localité dans le projet, à engager une personne pour s’occuper en permanence des animaux de la ferme qui interagiront avec les enfants et à la mise en place de structures permettant d’accueillir les enfants pendant plusieurs jours.

Après avoir approuvé un devis de 2,5 millions d’euros pour le réaménagement de l’aire de jeux du Bambësch d’ici le printemps 2022, le conseil communal a voté le plan de gestion de la forêt communale. Il porte les marques du changement climatique qui décime les forêts et oblige l’homme à intervenir pour leur conservation. Action qui engage des frais importants alors que les forêts rapporteraient de moins en moins.

Sophie Kieffer