L’Aktioun Öffentlechen Transport estime que le Grand-Duché dispose de transports qualitatifs, même s’il reste toujours des améliorations à apporter.
Depuis 30 ans, l’association Aktioun Öffentlechen Transport (AÖT) veille à l’amélioration des transports en commun pour les usagers.
À une époque où les routes du Grand-Duché sont saturées et les émissions de CO2 font l’objet d’une lutte qu’on espère acharnée, encourager les usagers à emprunter les transports en commun s’avère capital.
Pour cela, il est indispensable que l’offre en la matière soit suffisante et la qualité des services au rendez-vous. Dans ce domaine, le Luxembourg semble plutôt bien loti.
«La qualité des transports en commun est généralement bonne au Grand-Duché, tant au niveau du prix qu’en termes d’offre», a estimé René Birgen, secrétaire de l’Aktioun Öffentlechen Transport (AÖT), association qui «se consacre à l’amélioration des transports en commun dans l’intérêt des usagers» et qui a tenu une conférence de presse hier au sein du Casino syndical de Bonnevoie.
« Je suis d’avis que c’est déjà presque gratuit »
Le secrétaire de l’AÖT juge en effet que le pays est particulièrement bien desservi, surtout en comparaison de ses voisins belges et français. «Dans le fin fond de l’Oesling, vous avez un bus qui passe dans les villages toutes les heures. Tandis que dans des petits villages lorrains ou des Ardennes, il n’y a souvent qu’un ou deux bus par jour.»
Pour ce qui est du prix, l’AÖT n’envisage pas de se battre pour la gratuité totale des transports. «Je suis d’avis que c’est déjà presque gratuit : payer deux euros pour voyager deux heures – le temps qu’il faut pour traverser le pays – et quatre euros pour toute une journée, c’est raisonnable», a déclaré René Birgen, qui se réjouit par ailleurs de la gratuité des transports pour les moins de 20 ans.
Si l’AÖT soutient dans ses grands traits la politique des transports menée au Luxembourg, il n’en reste pas moins que des améliorations sont toujours possibles dans le domaine, notamment au niveau des infrastructures.
Mieux informer les voyageurs
«Nous attendons toujours la mise à double voie sur certains tronçons de la ligne du Nord et pensons que le maintien de lignes secondaires, les « antennes », devrait être assuré», a ainsi fait remarqué René Birgen.
Est particulièrement concernée l’antenne entre Ettelbruck et Dieckirch, même si grâce à ses efforts, les membres de l’AÖT sont «persuadés que l’avenir de la ligne est assuré à moyen terme».
«Cependant, il est encore envisagé de raccourcir la ligne à Diekirch, ce qui augmenterait la distance entre la gare et le centre-ville ou les écoles. Nous nous y opposons et demandons au contraire à ce qu’on mette plus d’arrêts sur la ligne» a indiqué René Birgen.
Améliorer l’information et l’accueil des voyageurs
Autre point qui peut encore être amélioré : l’information et l’accueil des voyageurs.
Que ce soit au niveau des bus ou des trains, retards et suppressions devraient être annoncés autant que possible plus en amont et les afficheurs mis à jour, a estimé le secrétaire de l’AÖT «afin que les usagers puissent s’organiser autrement, et éventuellement changer de mode de transport».
L’association souhaite par ailleurs plus d’abris pour que les gens puissent attendre au sec en cas d’intempéries.
Quant au problème des trains courts, qui obligent parfois les voyageurs à courir après leur train faute de savoir où celui-ci va précisément s’arrêter, ce qui est susceptible de provoquer des retards, la CFL a assuré à l’association qu’elle allait revoir les modalités d’arrêt de ces trains.
Tatiana Salvan