Le Quotidien Indépendant Luxembourgeois
Jusqu’au 31 mai, une exposition rend hommage en images au service hygiène de la Ville qui veille à sa propreté depuis 120 ans.
La véritable origine du service hygiène date du 18 mars 1898, moment où la Ville de Luxembourg, comptant alors quelque 39 000 habitants, acquiert un terrain de 7,31 hectares sur la route d’Arlon où sont aménagés une déchetterie, des entrepôts et des écuries. À la suite d’une décision du conseil communal, la gestion des déchets est confiée au personnel de la Ville qui est, dès lors, en charge de la propreté de la Ville, depuis le 1er janvier 1899.
Cela fait donc 120 ans que des petites mains œuvrent dans l’ombre pour que les habitants puissent profiter d’une ville propre.
Pour célébrer cet anniversaire, une exposition est installée sur la place Guillaume-II. Elle montre une vingtaine de photos en noir et blanc illustrant les tâches quotidiennes du personnel et l’évolution des différents métiers liés à la propreté de la Ville.
Après un premier agrandissement des infrastructures en 1901, l’ancien dépôt des outils des latrines est également transféré à la route d’Arlon, d’où le surnom du site –«Piffhaff»– que le service hygiène occupe encore aujourd’hui.
© Editpress/Didier Sylvestre
Dans les années 1920, le service hygiène connaît une première grande modernisation : en 1921, des modifications structurelles sont nécessaires et la construction en 1928 et 1929 de nouveaux bureaux et ateliers plus appropriés permet d’accroître l’efficacité du service.
En 1931, la Ville de Luxembourg est l’une des premières villes européennes à acquérir des véhicules à benne fermée et fournit aux habitants des conteneurs standardisés de 60 et 90litres afin de remplacer les seaux à ordures rudimentaires utilisés précédemment.
Conscience environnementale
Afin de rendre la collecte des déchets plus aisée et d’optimiser le service offert aux citoyens, le service hygiène introduit en 1967 des poubelles en matière synthétique, avant de les remplacer entre 1982 et 1984 par des poubelles en matière synthétique à roues, permettant de faciliter le travail quotidien du personnel du service hygiène. Depuis 1981, la collecte des déchets se fait d’ailleurs à un rythme hebdomadaire sur le territoire de la capitale, dont la population a presque doublé depuis les années 1890.
Dans les années 1980, une prise de conscience en matière environnementale se fait ressentir parmi la population et la Ville de Luxembourg met en place les premiers grands points de collecte publique afin de trier les déchets et de récupérer les matières recyclables. Le recyclage professionnel s’accélère avec l’ouverture, en 1987, du centre de recyclage mis en place sur le site du service hygiène, route d’Arlon. De plus, en 2010, la Ville introduit les poubelles brunes destinées à la collecte séparée de déchets biodégradables, faisant un nouveau pas vers un meilleur respect de l’environnement.
À ses débuts, outre la propreté urbaine, le service hygiène était également en charge des canalisations, de la vidange des fosses septiques et de la gestion des pompes funèbres. Avec le temps, ces tâches ont été confiées à d’autres services communaux, et les tâches du service hygiène ont évolué : la propreté de l’espace public, la collecte des déchets résiduels en mélange, des déchets biodégradables et des matières recyclables et le déneigement en hiver, tout comme la sensibilisation des citoyens à la réduction des déchets, font aujourd’hui partie des tâches assurées par le service hygiène.
