Même les lycéens subissent les bouchons au petit matin… et arrivent en retard. Difficile de résoudre le problème et un décalage du début des cours n’est pas au programme.
Une mise en bouche pour leur future vie professionnelle? Les lycéens subissent eux aussi les embouteillages sur les routes grand-ducales et, parfois, les retards répétés sont un peu compliqués à expliquer aux professeurs ou à la direction de l’établissement. Rappelons que ce sont 30 000 élèves et lycéens qui empruntent chaque jour le réseau RGTR pour se rendre en classe. Le député Mars Di Bartolomeo a évoqué ce problème dans une question parlementaire à destination du ministre de la Mobilité, François Bausch. Mars Di Bartolomeo souligne que certains élèves, même si l’équipe pédagogique des lycées est consciente du retard que peuvent prendre les bus RGTR à cause du trafic, sont sanctionnés par une inscription VTT (venu trop tard) dans le journal de classe. Avancer les départs des bus a atteint ses limites et différer le début des cours est loin de faire l’unanimité dans les établissements pour des raisons organisationnelles. Mars Di Bartolomeo souhaite savoir si le ministère de la Mobilité a des solutions à apporter à cette situation qui risque de ne pas s’améliorer ces prochaines années.
Modifier les horaires serait contraignant
Le ministre François Bausch confirme bien évidemment que les bus du réseau RGTR opérant les courses scolaires ne sont en effet pas épargnés par la situation actuelle en matière de trafic routier, notamment le matin. «On ne saurait nier qu’il en résulte un certain stress pour les élèves en route vers leurs lycées respectifs», souligne le ministre, confirmant les inquiétudes du député. Concernant les sanctions, François Bausch estime que «les établissements scolaires agissent avec toute la mesure qui s’impose devant des retards dont la faute n’incombe pas aux élèves». Il rappelle qu’il y a quelques années, une étude concernant des débuts de cours échelonnés pour les lycées situés au Limpertsberg a été menée et que seul le lycée Michel-Lucius a changé son horaire de début des cours. Pour le ministre, «les contraintes pédagogiques, la longueur des journées scolaires, surtout en formation professionnelle, ainsi que la volonté de permettre aux élèves de suivre des activités sportives, musicales ou d’autres cours l’après-midi ont amené les autres lycées à ne pas se joindre à cette expérience».
Et François Bausch de souligner : «Une réorganisation complète des horaires des lycées serait susceptible d’avoir des effets multiples. Elle toucherait la vie familiale, le contexte scolaire dans son intégralité (crèches, maisons relais, écoles fondamentales, lycées et autres structures d’encadrement) et le déroulement de la vie professionnelle des parents.»
Améliorations difficiles
Il ajoute que les services en charge des transports scolaires au ministère de la Mobilité et au ministère de l’Éducation nationale collaborent de façon très étroite par des réunions de concertation et des échanges réguliers : «Le transport scolaire et les possibles améliorations à mettre en place ont d’ailleurs été discutés à l’occasion de plusieurs entrevues entre les ministres respectifs.» Mais pour trouver une solution définitive qui résoudrait tout d’un coup de baguette magique, cela coince. Pour François Bausch, «une solution satisfaisante aux yeux de tous les concernés n’est que difficilement envisageable tant que la situation en matière de trafic ne s’améliore pas. C’est pourquoi le ministère de la Mobilité entend – par des mesures à court, moyen et long terme (réorganisation du réseau RGTR, investissements majeurs dans toutes les infrastructures de transports publics et de mobilité active, stratégie MoDu2, plan national de mobilité 2035) – améliorer la mobilité générale.» Bref, il y a encore du pain sur la planche pour éviter les retards matinaux aux lycéens… et à tous les autres.
Le Quotidien