La 12e édition de la Sneakermess, qui s’est tenue dimanche à Luxexpo, a tenu toutes ses promesses. Les passionnés, et les autres, avaient fait le déplacement pour des modèles parfois hors de prix.
Cédric et Ronny, les deux organisateurs de la Sneakermess, 12e édition du nom, et par ailleurs créateurs de l’ASBL Sneaker Luxembourg, dont le siège social se situe à Reckange-sur-Mess, avaient le sourire dimanche.
En effet, leur évènement a attiré la foule, malgré Covid et mauvais temps. Pour les deux compères, ce succès coulait de source : «D’une part, nous avons assuré au niveau de toutes les consignes et, d’autre part, la magie et la passion des sneakers passent outre la météo», explique Cédric.
Le Covid à bonne distance
Ainsi, les deux passionnés de chaussures de sport mythiques avaient tout prévu depuis belle lurette : «Samedi, nous avons procédé à l’installation des tables, à la mise en musique de tout notre concept en adéquation avec les consignes sanitaires. Et à partir de dimanche matin, nous avons inauguré la 12e édition de l’événement. Et tout s’est très bien passé, malgré le coronavirus. De manière générale, cela ne change rien pour nous, au contraire. Nous avions monté un dossier et, d’ailleurs, nous sommes les seuls en Europe à avoir élaboré un tel dossier qui conjugue concepts d’hygiène et stratégie bien efficace, pour que tous nos visiteurs puissent venir en toute sécurité. Beaucoup plus d’espaces ont été agencés entre les couloirs, l’un d’entre eux a d’ailleurs été supprimé, le tout pour que les allées soient assez larges», précisait donc Cédric, dimanche à 16 h.
Environ 1 200 visiteurs s’étaient déjà pressés aux portes de Luxexpo à cette heure et l’organisateur de l’événement en espérait jusqu’à 3 000 au terme de la grand-messe des sneakers dimanche soir. «On voit que les gens ont vraiment envie de se déplacer, qu’ils sont motivés; ils sont venus de toute l’Europe. En fait, ils ont dû s’enregistrer à l’avance, donc on a constaté que leurs pays d’origine étaient de partout. Certains ont fait 8 à 10 heures de voiture pour venir ici. Des visiteurs étaient déjà au Luxembourg depuis vendredi, et cela est une bonne chose pour l’économie et le tourisme.
Sinon, nous avions mis au point une formule de « time table » lorsqu’ils ont acheté leur place, en ligne : nous avons organisé des créneaux horaires afin d’éviter au maximum les croisements et les contacts entre les gens. Tout a été pensé pour que nos visiteurs se sentent à l’aise et pour qu’ils puissent faire leurs achats de manière pas trop stressante. Au total, nous avions installé environ 150 tables, ce qui ne correspond pas au nombre exact d’exposants. En effet, certains d’entre eux avaient besoin de cinq, voire sept tables pour exposer tous leurs articles», souligne encore Cédric.
De plus, les deux organisateurs ont souhaité donner une valeur ajoutée à leur salon pour cette 12e édition : ainsi, outre le barbier et le salon de tatouage, Cédric et Ronny ont proposé des services de pédicure et de manucure, plus spécifiquement destinés aux dames. Par ailleurs, ils ont installé une réplique de la voiture du film Retour vers le futur, la fameuse DeLorean DMC-12 conduite par l’acteur Michael J. Fox et le docteur «Doc» Emmett Brown. Un opticien, partenaire de l’événement, a complété la panoplie des attractions proposées.
Les Nike «Back to the future» les plus en vue
Car à l’occasion de cet évènement familial, les visiteurs ont pu se régaler devant le nombre impressionnant de choix. Ainsi, les vendeurs venus d’Allemagne, de France, de Belgique, des Pays-Bas ou encore d’Espagne ont exposé des modèles qu’on ne trouve forcément pas partout. D’ailleurs des modèles très rares et demandés étaient du salon : «Des paires de sneakers de séries limitées, comme par exemple la chaussure Back to the future (du film Retour vers le futur). Elle est sortie en 2011 et est disponible ici. Elle est en vente, mais je pense qu’elle ne va sûrement pas être vendue…
Sinon, de manière générale, quand on parle de sneakers, il y en a pour tous les budgets : on trouve des chaussures à partir de 50 euros et d’autres qui vont de 20 000, 30 000 voire 40 000 euros… tout dépend de ce que l’on veut et de son budget!», indique Cédric.
Cédric reconnaît que les Nike de Retour vers le futur lui font envie. «Il s’agit de la paire la plus chère vendue ici au salon : elle coûte entre 18 000 et 20 000 euros. Le vendeur vient d’Allemagne, il s’agit d’un collectionneur. Le modèle a été refait en 2011, pour des collectionneurs, mais aussi pour des gens lambda. Pour l’instant, elle n’a pas encore été vendue (NDLR : dimanche autour de 16 h) et puis c’est au vendeur de décider s’il veut la vendre et à qui. Si personne ne met le budget avant la fin de la foire, il la gardera pour lui», lance Cédric.
Et lui, le puriste des sneakers, quel est finalement son modèle favori? «Moi, je suis dingue des modèles « Jordan », je les collectionne toutes, de la Jordan 3 à la Jordan 12 qui conclut la gamme.»
Claude Damiani