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Luxembourg a une zone piétonne dynamique, selon l’horloger Robert Goeres


Robert Goeres ouvre sa nouvelle horlogerie, au croisement de la Grand-Rue et de l'avenue de la Porte-Neuve, qui sera dédiée à la marque Rolex. (photo Jeremy Zabatta)

Avec l’ouverture de sa nouvelle boutique à Luxembourg, l’horloger Robert Goeres veut voir les bons côtés de la zone piétonne de la capitale.

Les ouvriers étaient en train de s’efforcer, jeudi après-midi, d’être dans les temps pour permettre à Robert Goeres d’organiser une pré-ouverture de sa nouvelle horlogerie, au croisement de la Grand-Rue et de l’avenue de la Porte-Neuve à Luxembourg (NDLR : ancienne bijouterie Kass-Jentgen), qui sera dédiée à la marque Rolex. «Il est 15h et si je regarde autour de moi, je vois du monde dans les rues», a observé Robert Goeres.

Ce dernier veut y voir du dynamisme dans une zone piétonne où l’on met souvent en avant les loyers chers, un manque de modernité des enseignes ou encore les conséquences négatives des nombreux chantiers du centre-ville dont celui du Royal-Hamilius. «Il y a toujours des gens pour râler et il est évident que l’on ne va pas le crier sur tous les toits lorsqu’on a un loyer moins élevé qu’ailleurs. Ce que je vois ici, c’est qu’il y a du monde dans les rues, de l’animation avec de la musique et des événements, et un très beau projet qui est en train de s’achever avec le Royal-Hamilius. Ces trente dernières années, la surface commerciale de la ville n’a pas grandi et, en ce moment, c’est même tout le contraire», a assuré l’horloger qui a été formé à Genève, en Suisse.

Pourtant, en quelques mois, la capitale a vu le centenaire Linster bureautique baisser le rideau, tout comme la maison Gilbert ou encore Tapis Hertz après 73 ans de présence au centre-ville. Mais Robert Goeres, fils de Raymond Goeres qui avait fondé un magasin mettant en valeur les montres suisses du côté de Belair en 1956, veut regarder vers l’avenir.

Douze nouveaux emplois

«C’est le consommateur qui choisit au final. Et quand on me dit que les frontaliers ou les non-Luxembourgeois ne consomment pas au Luxembourg, je dis que c’est faux. Il suffit de regarder les plaques des voitures qui font la file dans les parkings le soir. Par contre, il faut leur proposer un environnement adéquat, un endroit dédié où ils peuvent trouver des spécialistes», a expliqué Robert Goeres en montrant les installations de sa nouvelle boutique qui sera dotée d’un atelier de référence.

Avec cette nouvelle ouverture au centre-ville, c’est également 12 nouveaux emplois qui vont être créés. «Comme partout, c’est difficile de trouver de la main-d’œuvre. Nous avons mis un peu plus d’un an à trouver nos talents. Mais nous avons aussi pu récupérer des personnes qui, par exemple, travaillaient chez Tapis Hertz», a souligné Robert Goeres.

Avec ce nouvel espace, l’horlogerie Goeres aura désormais deux points de vente, puisque la boutique située rue Philippe-II sera rénovée et dédiée à la marque Patek.

Impliqué dans l’entrepreneuriat du pays en tant que président de l’ASBL Nyuko, Robert Goeres, qui a ouvert au centre-ville sa première boutique en 2007 et possède également une boutique sur la côte belge, n’a pas hésité à mettre en avant la bonne coopération avec la Ville de Luxembourg lors de la rénovation du bâtiment au style Bauhaus. «C’est aussi une question de bon sens et il faut souligner qu’il n’y a pas eu de problèmes à ce niveau», a assuré l’horloger.

L’arrivée de l’horlogerie, qui occupera une surface d’environ 200 m² pour une façade de 35 mètres, montre que la zone piétonne de la capitale est encore attractive.

Jeremy Zabatta