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Lutte contre la pollution : Luxembourg, dernière des capitales européennes


Le maintien ces derniers jours d’une pollution aux particules fines a valu à 23 capitales européennes de passer sous la loupe du Bureau européen de l’environnement (BEE). Il a rendu public mardi son classement des politiques de protection de la qualité de l’air. La capitale du Grand-Duché y figure… à la toute dernière place.

Ces villes ont été jugées sur l’ensemble des mesures de qualité de l’air prises dans le domaine des transports et sur les solutions techniques mises en œuvre pour parvenir à des seuils de pollution acceptables (restrictions de circulation, incitations économiques et promotion de solutions de mobilité durable etc.). Particulièrement observée donc, la réduction des émissions, des concentrations de particules fines (PM10) et de dioxyde d’azote (NO2).

D’une manière générale, les grandes agglomérations ont encore bien des efforts à fournir. Dans le collimateur de l’ONG, les véhicules municipaux, transports publics et surtout « les engins de chantiers, dont la majorité fonctionne au diesel et qui émettent 15% des NO2 et 5% des PM10 en ville ».

Parmi les capitales examinées, Copenhague arrive en tête, tandis que Luxembourg est reléguée en dernière position pour être « presque entièrement dédiée à la voiture » et luttant « contre la pollution de l’air d’une manière aléatoire », tacle le BEE. Le réseau de bus et le futur tramway, en cours de construction, plaident toutefois pour une amélioration dans les années à venir et laissent présager que le Grand-Duché prend la bonne direction.

Mais, constate aussi le Bureau, l’emploi frontalier reste problématique. Ces travailleurs non résidents sont pour la plupart tributaires de leurs voitures. « Luxembourg a l’un des pourcentages les plus élevés d’usagers automobiles dans l’Union Européenne », indique le BEE. C’est ce point précis qui a conduit la cité grand-ducale à fermer la marche du classement.

Globalement, « les villes ont progressé dans la réduction des émissions de PM10, conclut l’étude. En revanche, les résultats concernant le NO2 sont nettement moins encourageants ».

Le Quotidien Web

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