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Luca Arensdorf, un petit Dudelangeois au grand cœur


Le petit Luca pose fièrement avec sa maman et sa marraine (photo : Fondatioun Kriibskrank Kanner).

Luca Arensdorf, un jeune Dudelangeois de 10 ans, a, comme le rapporte un communiqué de la Fondatioun Kriibskrank Kanner, fait preuve d’un grand cœur. Il a laissé parler sa générosité en faisant don de 450 euros à la fondation «qui accompagne au quotidien les familles d’enfants atteints d’un cancer ou d’une maladie rare à danger vital».

Quand la nouvelle est tombée dans la boîte mail du Quotidien, nous n’avons pas manqué d’être intrigués et touchés par le geste de ce jeune garçon. Donner 450 euros à son âge, ce n’est pas banal! Alors nous avons voulu en savoir un peu plus et l’histoire que nous avons entendue de la bouche de Sheila Fanelli, la maman de Luca, parle de générosité, d’épreuves imposées par la vie et de leur dépassement par une action volontaire.

Le geste de Luca répond au retentissement qu’ont eu dans sa vie un décès et la maladie de sa marraine. Le décès est celui de la fille de la cousine de sa maman, dix ans auparavant, à l’âge de 12 ans. Sa leucémie ne lui avait laissé aucune chance. La maladie de sa marraine, c’est un cancer du sein, il y a un an, mais elle, elle s’en est sortie.

Les objets de décoration vendus au marché de Noël (photo : Sheila Fanelli)

Les objets de décoration vendus au marché de Noël (photo : Sheila Fanelli)

Quand elle l’a annoncé au petit – ce qu’elle avait tenu à faire elle-même –, il a pleuré, puis lui a demandé si elle allait mourir. La marraine et sa maman, engagées dans une démarche de sincérité, n’ont pas voulu lui mentir et ont concédé que tout était possible, même si, bien sûr, elles avaient bon espoir que la guérison serait au bout.

Derrière un stand au marché de Noël

Confronté à ces épreuves, Luca, spontanément, nous dit sa maman, s’est demandé ce qu’il pouvait faire pour aider. Faire un don à la Fondatioun Kriibskrank Kanner lui a semblé alors être une évidence. S’il avait dû compter sur son argent de poche pour cela, il lui aurait fallu économiser des années durant… Il n’a donc pas hésité à vendre sa collection de voiturettes Cars, vestiges de sa petite enfance qui ne méritaient pas de dormir inutilement sur une étagère alors que la maladie, elle, ne sommeille pas dans les corps des jeunes enfants atteints.

Surtout, il a pris du temps pour confectionner lui-même – «il aime beaucoup ça», nous dit sa maman – des petits objets de décoration (des bonhommes sur un socle en bois), et avec sa Boma (sa grand-mère), il s’en est allé les vendre au marché de Noël. Les visiteurs ont été touchés par son projet, il en a donc «beaucoup vendu». Pour 300 euros environ, se souvient Sheila. Et voilà les 450 euros réunis.

De quoi faire, selon les mots mêmes de la directrice de la Fondatioun Kriibskrank Kanner, Anne Goeres, une «belle histoire»…

Manuel Santos