L’université a dévoilé une imprimante 3D qui recycle vos vieux objets en plastique. Une machine qui a été créée par les étudiants !
Le projet d’impression 3D à des fins de surcyclage «up-cycling Additive Manufacturing» («upAM») mené par l’université du Luxembourg en partenariat avec le FabLab et le Luxembourg EcoInnovation Cluster a été officiellement lancé à la dernière Oekofoire. C’est avec la devise «Let’s give plastic a second life !» (Donnons une deuxième vie au plastique !) que les visiteurs ont observé la manière dont les bouteilles en plastique (et de nombreux autres produits polymères) étaient transformées en produits à haute valeur ajoutée, par exemple en coques de téléphone portable, grâce à la technologie de l’impression 3D.
Avec les étudiants en licence de génie mécanique, Claude Wolf, chargé de cours à l’université du Luxembourg, a conçu une installation interactive capable de transformer des produits polymères à usage unique, en produits «surcyclés» dont la valeur ajoutée ou la fonction sont supérieures. Le processus de «surcyclage» se divise en trois étapes principales : la destruction du produit initial avec un broyeur, la fabrication d’un nouveau filament polymère et enfin la création d’un nouveau produit à l’aide d’une imprimante 3D. Cette installation a été entièrement conçue et fabriquée par les étudiants de l’université.
En tournée dans le pays
Après une première phase dédiée à sa conception, le projet «upAM» passera bientôt à la seconde étape. Elle consistera à présenter l’installation à travers le pays à l’occasion de séances d’information organisées dans les écoles secondaires, lors des salons étudiants et environnementaux, lors des festivals des sciences et autres évènements similaires. Cette présentation a non seulement pour objectif de mieux faire connaître l’économie circulaire, mais aussi de susciter de nouvelles vocations dans le domaine de l’ingénierie.
Même si le surcyclage est loin d’être abouti, cette activité et ses potentielles applications commerciales démontrent qu’il conduirait à dissocier la croissance de la consommation de ressources (ou à réduire leur corrélation), une notion fondamentale pour l’économie circulaire. Contrairement au modèle «extraire, produire, consommer, jeter» de l’économie linéaire qui a tendance à atteindre ses limites en raison des contraintes imposées par les ressources, le modèle «réutiliser, réparer, recycler» de l’économie circulaire repose sur la recherche d’une nouvelle utilisation des matériaux existants pour créer des produits à haute valeur ajoutée.
Le Quotidien