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Limpertsberg : au revoir lycéens et étudiants


Le lycée Vauban, le lycée technique du Centre (LTC) et l'Uni quitteront dans les années à venir le Limpertsberg. Des résidents vont remplacer les étudiants. (Photo : Editpress)

D’ici 2027, le Limpertsberg devrait perdre plus de 6000 étudiants et lycéens. De nouveaux résidents pourraient les remplacer dans ce quartier.

Le lycée technique du Centre (LTC) au Kirchberg, l’Uni à Esch-Belval, le lycée Vauban et l’école française à Gasperich… D’ici une dizaine d’années, le quartier Limpertsberg va dire au revoir à plusieurs milliers de lycéens et étudiants.

On dit souvent que les écoles contribuent à l’attractivité d’un quartier, mais au Limpertsberg, il y en a trop et cela contribue à l’augmentation du trafic et des nuisances.» Ce constat signé Claude Meisch est partagé par de nombreux résidents du quartier résidentiel du Limpertsberg.

Lundi soir au Tramsschapp, le ministre de l’Éducation nationale, de l’Enfance et de la Jeunesse, le ministre du Développement durable et des Infrastructures, François Bausch, le ministre du Logement, Marc Hansen, et Lydie Polfer, la bourgmestre de la capitale, ont présenté, devant quelque 250 personnes «une étude préliminaire pour le développement urbain du campus Limpertsberg», réalisée par l’administration des Bâtiments publics. «Ce sont des projets à long terme qui font suite à vos demandes et vos besoins, souligne en introduction Lydie Polfer. Le but de ces projets est de désengorger les lycées du quartier.»

Près de 1 400 nouveaux résidents d’ici 2027

Si le lycée de garçons, le lycée des Arts et Métiers et le lycée Robert-Schuman ne font pas partie de ce plan de bataille, l’ancienne école américaine, l’école française Luxembourg, l’Uni, le lycée Michel-Lucius, le lycée technique du Centre et le lycée Vauban sont concernés par ces projets à long terme. Au total, ces établissements scolaires visés drainent 8 050 lycéens et étudiants et quelque 800 professeurs. Et entre les bus et les parents déposant et cherchant leurs enfants le matin et dans l’après-midi, cela crée du trafic et des nuisances. L’objectif de l’étude préliminaire présentée hier soir «n’est pas de vider totalement le quartier de ces lycéens» d’ici 2025-2027, dixit la bourgmestre de la capitale, mais de les réduire de 6 600 pour qu’il n’y en ait plus que 1 400.

Comment? En déménageant les établissements scolaires. Cet automne, 1 200 étudiants vont être transférés du Limpertsberg à Esch-Belval. En 2018, 1 850 élèves de l’école française et du lycée Vauban iront dans de nouveaux locaux actuellement en construction au Ban de Gasperich et 400 élèves vont être transférés dans des nouveaux bâtiments à construire au Kirchberg à côté du bâtiment RTL. En 2020, environ 400 autres étudiants quitteront le Limpertsberg pour rejoindre la Maison des matériaux et la Maison de la vie à Esch-Belval. Dans le même temps, l’Uni aura un nouveau bâtiment dans l’avenue J.-F.-Kennedy au Kirchberg, non loin du futur Institut Max-Planck. En 2023, 1 400 étudiants en master migreront vers le site Ini Kirchberg et les 400 élèves de l’école Waldorf prendront leurs quartiers dans un nouvel établissement dont le site est encore à définir. En 2025, les 1 800 élèves du LTC emménageront sur leur nouveau site au Kirchberg. Et en 2027, les lycéens de Michel-Lucius devraient emménager sur l’ancien site du LTC.

Au fil de ces déménagements successifs, des espaces deviendront disponibles pour y mettre des logements. «Nous ne pouvons pas encore donner de détails, tempère le ministre du Logement, Marc Hansen. Nous vous (NDLR : les résidents du Limpertsberg) tiendront au courant au fur et à mesure de la concrétisation des projets.» Environ 1 200 à 1 400 nouveaux habitants pourraient s’installer dans le quartier du Limpertsberg selon les prévisions de l’administration des Bâtiments publics.

Lydie Polfer a poursuivi en indiquant que «les espaces verts seront préservés» et que «le travail sera également axé sur la mobilité douce», avant de conclure : «Le but de ces projets à long terme est d’améliorer la qualité de vie dans le quartier.»

Guillaume Chassaing

Un commentaire

  1. Le serpentQuiSeMordLaQ

    Ca m a l’air très bien tout ça pour le Limpertzberg mais si c’est pour arriver au même constat pour les communes d’Esch et du Kirchberg où tout sera à nouveau concentré dans quelques années….
    Le Luxembourg est suffisamment grand pour disperser dans les différentes régions, Est Ouest Nord. Et par la même occasion en profiter pour mieux desservir ces régions en transports en commun. Pour désengorger le pays, dispersons les points d’intérêts, mais faisons en sorte de les rendre accessible en transport public. Tout le monde y gagne alors.