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L’immatriculation, une passion luxembourgeoise !


Steve personnalise les plaques dans les règles de la loi (les jaunes, en l'occurrence ici avant l'opération). Ou alors de façon purement fantaisiste, «mais vous n'avez pas le droit de rouler avec !» (photo Hubert Gamelon)

L’International Motor Show, ce n’est pas que les voitures. C’est aussi les plaques ! Nous avons rencontré les patrons du Placken-Atelier, qui expliquent la passion de la personnalisation à la luxembourgeoise.

Il n’y a pas que les Américains qui sont passionnés de plaques d’immatriculation ! Les Luxembourgeois y sont très attachés, même si la loi n’autorise que de petites modifications. Steve et Nancy Fink, propriétaires de Placken-Atelier à Diekirch, nous expliquent les subtilités : «Le propriétaire ne peut pas changer les couleurs ou modifier la typographie de la plaque. En revanche, il peut demander des chiffres et des lettres personnalisés.»

Une opération à 50 euros

L’autorisation est à adresser à la Société nationale de circulation automobile (SNCA), avec un complément de 50 euros à la clef. «Le propriétaire peut demander deux lettres et quatre chiffres personnalisés (NDLR : contre deux lettres et quatre chiffres donnés au hasard) ou alors cinq chiffres. Puis il vient nous voir après avec le justificatif pour que nous marquions la nouvelle plaque.» Bien souvent, une date de naissance symbolique est choisie : on prend les initiales de la personne et on ajoute son année de naissance derrière. Ainsi, si Tom Cruise veut une plaque custom au Luxembourg, il pourrait choisir «TC 1962» !

«Sous réserve que l’immatriculation ne soit pas déjà réservée bien sûr», précise Steve Fink. Qui a déjà vu pas mal d’excentricités dans sa boutique. «J’ai immatriculé des anniversaires de rencontre, des initiales d’enfant, des évènements plus tristes aussi, comme la mort d’un proche… Une fois, j’ai immatriculé la date de l’effondrement des tours de New York.»

Un genre d’immatriculation est encore plus recherché : quatre chiffres sans lettre. «Les listes d’attente s’étalent sur plus de deux ans, précise Steve. Ce sont des numéros que les propriétaires gardent à vie généralement.» Certaines personnes, selon leur origine, affectionnent des chiffres précis. Les Chinois raffolent du 8, porte-bonheur par excellence. Sachez toutefois qu’il y a une plaque que vous ne pourrez jamais obtenir : la numéro «1», réservée au Grand-Duc en personne !

Hubert Gamelon