L’intelligence artificielle n’est pas encore très développée dans les établissements de soin du pays.
Bien loin du Luxembourg, en Chine, des patients se rendent à l’hôpital. À leur arrivée, ils sont pris en charge par une intelligence artificielle (IA). Cette scène se passe dans un monde virtuel créé par des chercheurs et universitaires, l’idée étant de former les futurs professionnels de santé. Alors si au Grand-Duché, les malades ne sont pas encore accueillis par des robots capables de soigner, l’IA est tout de même présente.
Dans «un système de santé de plus en plus numérisé, l’IA joue un rôle croissant dans l’amélioration du diagnostic, de l’efficacité et de la qualité générale des soins de santé», estime le député pirate Sven Clément. Une question se pose alors : «À quels niveaux l’IA est-elle actuellement utilisée dans les hôpitaux luxembourgeois?», demande-t-il à la ministre de la Santé, Martine Deprez.
«L’IA est principalement utilisée dans le domaine de la radiologie, où elle assiste les radiologues dans l’interprétation des images pour poser un diagnostic», répond la ministre, précisant aussitôt que «l’IA ne remplace pas l’expertise médicale mais l’assiste en tant qu’outil complémentaire». Ce sont donc bien les professionnels de santé qui «conservent la responsabilité de l’interprétation et de la décision clinique». L’IA est bien envisagée dans d’autres domaines (IRM, laboratoires d’analyses, échographies…) mais aucun projet vraiment structuré n’a encore été mis au point.
Martine Deprez assure par ailleurs au député qui s’en inquiète que la protection des données des patients est «une priorité absolue». «Avant tout déploiement plus large, il est essentiel d’établir des normes claires, des protocoles stricts et des garanties d’interopérabilité», complète-t-elle.
Toujours selon la ministre, un mémorandum d’entente est en préparation avec les hôpitaux. Cette «analyse stratégique de la digitalisation complète des établissements (…) inclura une réflexion sur l’intégration de technologies IA». Mais tout cela passera par une main-d’œuvre qualifiée «pour faire face aux défis liés à l’IA en santé».