Le Quotidien Indépendant Luxembourgeois
Le Parc Merveilleux fête ses 60 ans cette année ! La saison commence ce week-end. Difficile de battre le record de fréquentation de 2015… Mais l’essentiel est ailleurs, dans le social notamment.
Difficile de battre des records quand on sort d’une année au top avec 252 000 visiteurs en 2015 : « Notre record depuis la création du parc, en 1956 », sourit Guy Feidt. Le responsable du Parc Merveilleux de Bettembourg ne se fait pas d’illusion. « Tant mieux si on fait 10 000 entrées de plus, mais ce n’est pas le but .»
Pourtant, le fameux parc mérite bien ce cadeau : il souffle ses 60 bougies cette année ! Mais plus que des records d’entrées, c’est d’autres objectifs que les responsables visent toujours : permettre à des familles de passer une bonne journée sans se ruiner. Et par la même occasion, permettre à des travailleurs en situation de handicap de trouver un métier.
Passé sous la tutelle de l’Association des parents d’enfants mentalement handicapés (APEMH) en 1997, le Parc Merveilleux fonctionne comme un atelier social. « En pleine saison, nous accueillons 80 travailleurs handicapés par jour , glisse Guy Feidt. Mais nous n’aimons pas trop parler du sujet. On n’est pas l’Unicef ou je ne sais qui, pour apitoyer les gens avec nos objectifs. Nous sommes fiers du travail de nos employés, en situation de handicap ou non .»
Bienvenue aux nouveaux
Une cinquantaine de professionnels s’activent sur le site en haute saison, en plus des travailleurs handicapés. Dont un vétérinaire attitré et sept gardiens d’animaux diplômés. Autant de salariés qui ne chôment pas, vu l’ampleur qu’a prise la structure : 2 000 animaux de 200 espèces différentes !
Les nouvelles stars de 2016 seront les lémuriens rouges de Madagascar, recueillis dans le cadre d’un échange avec une association de protection de la nature sur place. Ils gardent leurs yeux ronds toujours grands ouverts, mais n’ayez crainte… ce n’est pas la découverte du Luxembourg qui les sidère. Sur leur île, ils ont le surnom de «fantôme», car on ne voit plus que leurs yeux brillants quand tombe la nuit.
Les autres coqueluches du parc seront sans nul doute les singes de Gibraltar, qui ont débarqué à la mi-saison en 2015. Leur présence n’est donc pas «nouvelle» à proprement parler, mais leurs mimiques, tantôt intriguées, tantôt agacées plairont à tout le monde. « Le reste de nos investissements, nous les avons réalisés dans des choses qui ne se voient pas , précise Guy Feidt. La réfection complète de la cuisine du restaurant, ainsi que l’entretien des allées et des structures du parc. »
Enfants et parents retrouveront aussi les attractions phares (manèges et jeux géants) ainsi que les vitrines de contes animées, qui ont fait la renommée de Bettembourg. « Ça reste un must, constate Guy Feidt. Les gamins ont beau avoir des tablettes, ils adorent. » Soixante ans après, la tradition a donc toujours du bon !
Hubert Gamelon
