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Trottinettes Bird déployées à Luxembourg : situation électrique


Pour l'heure, les Bird sont sagement alignées, comme ici devant la Philharmonie. (photo Fabrizio Pizzolante)

L’information n’avait pas été annoncée par voie officielle, mais elle circule depuis mardi et le déploiement dans la capitale de trottinettes électriques Bird. Pas d’annonce officielle, et pour cause : la Ville n’a pas autorisé leur installation.

Luxembourg rejoint – malgré elle (lire encadré) – la centaine de villes à travers le monde qui accueillent ces scooters électriques développés par la start-up californienne, née à l’automne 2017 et rapidement devenue un acteur majeur du secteur.

D’aucuns ont déjà pu constater la présence de ces trottinettes bien alignées, réparties entre le Glacis et le Kirchberg. Quelque 360 engins seraient actuellement à disposition, rapportent nos confrères de la presse grand-ducale. Sachant que le parc habituel de Bird compte un millier d’unités, à l’image de Paris ou Bruxelles.

« Pas sûre qu’elles trouvent preneurs ! »

Le modèle le plus répandu de la marque, Bird One, pointe à 20-25 km/h en moyenne et affiche une autonomie de 48 km. A l’instar des différents services exploitant ces véhicules, il faut passer par une application mobile pour réserver sa Bird. Application plutôt pratique, notamment en ce qui concerne la géolocalisation des trottinettes libres. Côté tarifs, il en coûte 1 euro pour déverrouiller la trottinette puis 0,35 centime par minute d’utilisation. A noter que comme chez le principal concurrent Lime, par exemple, il faut au préalable alimenter un portefeuille virtuel de 10 à 50 euros.

L’Américain connaîtra-t-il plus de succès que le Belge Troty en début d’année, dont l’implantation a finalement été réprouvée, la Ville rejetant systématiquement ce genre d’initiatives ?

Du côté des usagers, ce n’est pour l’heure pas gagné, comme le laisse entendre Fabi, croisée devant la Philharmonie. « Si j’en ai l’occasion, je testerai. Mais par ce temps de chien, pas sûre qu’elles trouvent preneurs ! C’est plutôt dangereux de s’aventurer avec sur la chaussée glissante. J’attendrai le retour du soleil », confie la résidente de 30 ans qui préfère se déplacer en Vel’Oh.

Au moins, dans l’immédiat, aucun risque de voir les trottoirs de la capitale connaître la même anarchie que chez ses voisines !

LQ

La Ville peut les enlever

La Ville de Luxembourg a réagi mercredi en fin de journée, pour clarifier la situation. Bird a pris ses aises, sans demander la permission. « Disposant depuis plusieurs années de systèmes de vélos en libre-service (Vel’Oh) et d’autopartage (Carloh), la Ville de Luxembourg n’a conclu aucun accord de collaboration avec une société pour la mise à disposition de trottinettes électriques et n’apporte aucun soutien financier à un tel projet », souligne le communiqué.

En outre, « concernant l’établissement de sociétés commerciales à Luxembourg-Ville, (celle-ci) n’est pas compétente en matière d’autorisation ; il va de soi que toute société souhaitant s’établir doit disposer de toutes les autorisations nécessaires pour l’exercice de son activité commerciale », est-il rappelé. Ce n’est pas le cas de Bird, qui a mis la Ville devant le fait accompli.
La Ville rappelle également les dispositions légales à respecter en matière de sécurité des usagers de la route et de circulation sur la voie publique.

Les trottinettes électriques, d’une manière générale, ne sont pas dans les clous de la réglementation en vigueur. C’est pourquoi « la Ville de Luxembourg se réserve le droit de faire enlever tous les véhicules qui encombreraient l’espace public ou qui constitueraient un danger pour les autres usagers de la voie publique, plus particulièrement pour les piétons ou les personnes à mobilité réduite », prévient l’Administration communale, soulignant « qu’elle n’apprécie pas le manque d’information de la part de la société quant à la mise en place d’un système de trottinettes en libre-service ». La Ville indique en conclusion qu’elle « proposera dans les meilleurs délais une entrevue » à Bird, afin de trouver une solution.

3 plusieurs commentaires

  1. Super !
    Plus besoin de demander d’autorisation pour implanter un business !

  2. Pas d’autorisation, implantation sauvage… notre capitale suis le chemin des autres capitales.
    C’est la porte ouverte aux trottinettes en vrac sur les trottoirs et aux incivilités.
    Bird ou lime, pas de caution, pas de responsabilités.

  3. Donner le marchá au entreprises luxembourgeoises qui sont prêtes avec ce marché et pas aux américains

    pourquoi le Gouvernement leur a dit NON l’année derniêre ?