Le Quotidien Indépendant Luxembourgeois
Afin de protester contre le plan social annoncé en France, les salariés du site de Florange, en Moselle, ont manifesté durant la réunion des actionnaires mardi midi au siège à Bonnevoie.
Le tumulte qui règne en France autour d’ArcelorMittal s’est invité à l’assemblée générale des actionnaires qui a eu lieu mardi à 12 h 30 au siège de Luxembourg. À l’initiative des syndicats CGT et CFDT, une trentaine de salariés français du site de Florange, en Moselle, se sont réunis à Bonnevoie au pied de l’immeuble afin de protester contre le plan social annoncé le 30 avril dernier.
Ce dernier reste à définir mais il s’agit, selon les premières annonces du comité social et économique d’entreprise (CSE), de 636 suppressions de postes annoncées dont 194 à Florange. À noter qu’ArcelorMittal parle plutôt de suppressions d’emplois potentiels qui ne concernent pas la disparition de postes vacants et qui fait donc descendre le nombre de suppressions à 385.
Toujours est-il que le complexe sidérurgique dans la vallée de la Fensch serait le deuxième site le plus touché du pays, derrière celui de Dunkerque (295 suppressions annoncées de postes). De l’autre côté de la frontière, les services concernés par des licenciements ou des délocalisations seraient ceux de la production, de la rentrée de commandes depuis l’étranger, du packaging et les services administratifs et informatiques.
La situation pourrait cependant évoluer puisqu’une nationalisation des activités du groupe et une conditionnalité des aides publiques sont évoquées par certains politiques et syndicats afin d’empêcher le plan social. Un nouveau comité social et économique (CSE) national est prévu les 13 et 14 mai à Saint-Denis afin de préciser sa stratégie. Dans la continuité de sa mobilisation au Grand-Duché, la CGT de Florange a annoncé qu’elle y sera présente et appelle à la grève le jour même.
