Accueil | Luxembourg | Les radars sonores pas d’actualité au Luxembourg

Les radars sonores pas d’actualité au Luxembourg


François Bausch ne semble pas convaincu pour l’heure d’un tel système de contrôle.

Les conducteurs de véhicules bruyants peuvent dormir sur leurs deux oreilles. Les radars sonores ne devraient pas arriver de sitôt dans le pays.

Verra-t-on bientôt des radars sonores sur les routes du Grand-Duché, comme celui installé début janvier par les autorités françaises dans le département des Yvelines, en région parisienne? C’est la question posée par les députés Gusty Graas et André Bauler (DP), à laquelle le ministre de la Mobilité a apporté des éléments de réponse ce mardi 8 février.

François Bausch précise tout d’abord que ce type de radar, fixe ou mobile, est en phase expérimentale pour une durée de deux ans et n’a donc pas encore été homologué pour être déployé à plus grande échelle.

Car pour le moment, poursuit François Bausch en rapportant le postulat du ministère français de la Transition écologique, «cette expérimentation tend à accompagner le développement et l’homologation de dispositifs automatisés de mesure du niveau sonore de véhicules en circulation, à des fins de constatation d’infraction et de verbalisation» des moteurs les plus bruyants.

Une première étape indispensable avant d’ouvrir le marché aux industriels. En l’état, «une installation de tels radars au Grand-Duché n’est pour l’instant pas prévue», assure le ministre qui attend de voir les effets produits côté français.

Hautement complexe

Au-delà du volet administratif, François Bausch relève aussi des contraintes techniques. En effet, en fonction des différentes catégories de véhicules, de l’année de construction et de leur première mise en circulation, plusieurs seuils d’émissions sonores sont applicables.

«Ceci rend un contrôle automatisé hautement complexe» et «nécessiterait d’office une vérification automatisée des seuils de références dans la base de données des véhicules immatriculés, afin de pouvoir détecter le non-respect quant aux émissions sonores», oppose-t-il.

Le ministre ajoute par ailleurs que ces seuils correspondent à des limites fixées dans le cadre de la procédure d’homologation où les conditions d’essai sont bien définies. Sauf qu’elles n’intègrent pas certains paramètres, «comme par exemple la température de l’air». Et d’en conclure : «Le dépassement des seuils sonores est en soi difficile à verbaliser.»