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La relève est assurée pour les pompiers de Differdange


Après avoir fait littéralement le tour du Grand-Duché, cette torche est arrivée hier à Differdange pour un beau symbole : un passage de flambeau entre l'ancienne et la jeune génération. (Photo : Isabella Finzi)

Cela fait 125 ans que les sapeurs-pompiers de la Cité du fer existent. Ils ont fêté cet âge vénérable, dimanche, au centre-ville avec une relève formée de jeunes motivés.

La météo a été plutôt clémente, dimanche, et à Differdange la fête battait son plein sur la place du Marché.

Les pompiers ont mis les petits plats dans les grands pour marquer ce 125e anniversaire avec une fête qui était un plus grande qu’à l’habitude, dimanche, avec sa scène, ses stands de saucisses et de boissons ainsi que la présence de la Croix-Rouge pour sensibiliser à leur action. L’ambiance est bon enfant, familiale, la météo est au beau fixe, mais tout était prévu en cas de mauvais temps. La fanfare fait son petit effet quand les musiciens apparaissent et jouent un petit concert au centre de la place.

Seuls les pompiers de la ville de Luxembourg sont professionnels, les pompiers actifs volontaires de Differdange sont 35, auxquels s’ajoutent 25 nouvelles recrues et une demi-douzaine de vétérans de plus de 65 ans.

Des démonstrations se sont enchaînées, de la grande échelle de Pétange jusqu’au travail d’une équipe TRT (technical rescue team, équipe technique de sauvetage) venue d’Allemagne, spécialisée en désincarcération. «Le but est de montrer notre savoir-faire avec les voitures qui sont mises à notre disposition pour les entraînements», explique le commandant des sapeurs-pompiers de Differdange, Raymond Moos.

Parmi les volontaires, les jeunes recrues ne manquent pas pour former la relève future. Vingt-six jeunes sont en stage, de 8 à 16 ans, tous les samedis de 16 h à 18 h. Trois moniteurs officiels et trois autres moniteurs supplémentaires aident ces jeunes à intégrer les bases de la formation de pompier, petit à petit : «Nous leur apprenons les gestes de premier secours et à travailler leur mental et leur comportement pour avoir les bons gestes, explique Nelson Lopes, un moniteur officiel. Puis, progressivement, nous nous dirigeons vers le feu contrôlé. Ils suivent aussi des entraînements sportifs. Et nous leur proposons aussi des excursions, pour les remercier de leur travail : c’est important.»

Daniel a 15 ans, il a rejoint l’équipe des jeunes sapeurs-pompiers à l’âge de 8 ans, un peu par hasard. «C’était dans le cadre des activités de la ville pendant les vacances. Je me suis inscrit chez les pompiers par curiosité. Depuis, je ne les ai pas quittés», explique ce jeune. Aux portes du véritable stage qui commence à l’âge de 16 ans, Daniel s’entraîne tous les vendredis et les samedis, il lui tarde de partir en intervention.

«Respect et travail en groupe»

En attendant, les pompiers lui ont inculqué quelques valeurs : «J’ai appris le respect, le travail en groupe avec différents caractères, et puis le sauvetage de personnes bien sûr.» Daniel a même entraîné dans son sillage son petit frère qui a aujourd’hui 13 ans. Et qu’en disent les parents? «Ma mère m’a encouragé. Je suis portugais né au Luxembourg, et c’est pour moi une bonne occasion d’améliorer mon luxembourgeois que je ne pratique pas autrement.» Daniel rêve d’une carrière dans l’informatique une fois adulte, tout en poursuivant son engagement dans les pompiers.

Audrey Somnard