La Fédération luxembourgeoise de pêche sportive juge que les centrales électriques ont un impact trop néfaste sur la faune aquatique.
Ils en ont, des préoccupations, les membres de la Fédération luxembourgeoise de pêche sportive (FLPS) ! Consultée par le ministère de l’Environnement dans le cadre de l’application de la directive européenne sur l’eau (2000/60/CE), la FLPS a soulevé l’absence criante de coopération transfrontière dans de nombreux domaines.
«Le plus emblématique est la régulation du cormoran , explique Jos Scheuer, président de la FLPS. D’octobre à mars, cet oiseau niche en Sarre comme en France ou au Luxembourg. Prédateur redoutable, il mange 500 grammes de poisson par jour dans nos rivières ! Il ne connaît pas les frontières, alors que nos administrations, si.»
La FLPS recommande une coopération renforcée pour détecter les lieux de nichage dans la Grande Région.
Point d’inquiétude plus local, l’impact «jamais neutre» du fonctionnement des centrales électriques sur cours d’eau. «La faune aquatique supporte mal les dérèglements de débit des rivières.»
Au Grand-Duché, la FLPS pointe particulièrement le site d’Esch-sur-Sûre, qui utilise un lac de retenue plutôt que le fil de l’eau pour produire de l’électricité. Un système qui repose sur l’accumulation et qui entraîne des variations de niveau nuisibles, selon la FLPS.
Création d’un fonds ?
«Les centrales électriques peuvent réduire leur impact sur la faune aquatique, elles sont loin du palier d’impact minimum», tance Jos Scheuer.
Le président a une proposition «qui va faire débat : un fonds financier doit être constitué pour compenser tout désordre entraîné par le fonctionnement des centrales. Ce fonds, comme dans l’immobilier , permettra d’élaborer des projets écologiques ailleurs dans le pays.»
Hubert Gamelon