La fédération luxembourgeoise de Marche populaire espère avoir beaucoup de participants pour sa Journée nationale de la marche populaire du 15 août à Echternach. Et cela, pour la bonne cause!
Malgré une année et demie très compliquée à cause de la pandémie, la Fédération luxembourgeoise de marche populaire (FLMP), qui célèbre ses 50 ans d’existence, entend se solidariser avec les sinistrés des inondations. Le point avec son secrétaire général, Georges Kintziger.
Ils sont quarante-cinq clubs affiliés à la fédération et environ 4 200 licenciés : les nombreux adeptes de la marche ont souffert pendant la pandémie, comme l’explique le secrétaire général de la fédération qui chapeaute l’ensemble : «À partir de mars 2020, nous avons dû annuler toutes nos activités, étant donné qu’il fallait rester chez soi. L’année avait pourtant bien débuté, avec des marches rassemblant le dimanche un millier de marcheurs et même jusqu’à 1 600 à la marche de Leudelange. Puis tout s’est effondré et plus aucune activité n’a pu être entreprise jusqu’au mois d’août», relate-t-il. Mais le 15 août, qui correspond à la Journée nationale de la marche populaire, la fédération a repris son train de course «avec une marche soi-disant digitale» : les marcheurs ont ainsi pu parcourir des circuits, en s’enregistrant par le biais d’une application. Les organisateurs, dont Georges Kintziger, étaient sur place, à Echternach, pour valider les parcours. Au terme des épreuves, les participants ont reçu leur tampon de validation, via lequel ils collectionnent leur nombre de kilomètres parcourus, ainsi que celui de leurs participations. «Nous avons donc recommencé tout doucement mais, malheureusement, nous avons perdu vraiment beaucoup de marcheurs. Et la situation est encore semblable aujourd’hui», constate avec amertume le secrétaire général de la FLMP.
Pas de verre de l’amitié après l’effort
L’une des raisons à ce désengouement est que la fédération ne peut plus proposer de service de restauration et de boissons, au terme des marches… Or les marcheurs se regroupent avec plaisir après une marche, pour boire un verre et manger un bout ensemble. «À l’heure actuelle, nous comptons quelque 500 participants par marche, au cours des dimanches, excepté à Junglinster, où nous avions 1 300 participants, car il s’agissait d’une des plus belles journées de mai. La moyenne est cependant de l’ordre de 500 à 600 marcheurs, au maximum», déplore Georges Kintziger. Sans oublier que depuis la mi-mars 2020, ce sont pas moins de 46 marches qui ont dû être annulées. Quant au Covidcheck, la fédération compte le mettre en place dès le 29 août, à Bettendorf, afin que les marcheurs puissent déguster un bon jambon-frites-salade, une pâtisserie, et une boisson fraîche, côte à côte, «tous ensemble». Car les marcheurs sont loin d’être solitaires; en effet, ils préfèrent nettement être solidaires!
15 août : date solidaire et symbolique
Pour tous les marcheurs, ce 15 août sera une date symbolique : il s’agira en effet de la 40eJournée de la marche nationale, tandis que la fédération fête, cette année, son 50e anniversaire. Et à cette occasion, la fédération a pris la décision de faire un très beau geste : «Nous allons renoncer à proposer nous-mêmes nourriture et boissons, afin de soutenir les cafés et restaurants de la Ville qui ont souffert pendant la pandémie. Et comme les habitants d’Echternach ont aussi dû subir les inondations, toutes les rentrées d’argent venant de la participation à la marche (1,50 euro par adulte/gratuit pour les moins de 14 ans) de même que les potentiels dons récoltés seront reversés aux sinistrés d’Echternach, via le compte bancaire que la Ville a créé», annonce Georges Kintziger. Et d’ajouter : «On espère donc avoir pas mal de monde! Par ailleurs, cette année, on offre à tous les participants une médaille commémorative pour les 50 ans de la fédération.» L’appel est lancé!
Cinquante arbres plantés pour le climat
Une bonne action qui saura consoler les marcheurs et leur fédération, laquelle a dû célébrer un anniversaire pas très joyeux jusqu’à présent. Elle a en effet dû renoncer à l’organisation de plusieurs festivités. Mais elle a tout de même connu quelques réjouissances : la sortie, en mars, d’un timbre en son honneur, lequel présente une caricature communément réalisée avec le caricaturiste Roger Leiner (décédé en 2016), ou encore le fait que le Luxembourg soit l’un des seuls pays qui ont réussi à maintenir un certain programme de marche durant la pandémie. «Même quand c’était la marche digitale, on a pu proposer quelque chose aux marcheurs, tandis qu’en Allemagne, par exemple, cela commence tout doucement à bouger», souligne Georges Kintziger. Et la cerise sur le gâteau d’anniversaire est que pour les 50 ans de la fédération, «on va faire planter 50 arbres en novembre prochain et à partir de 2022, on a décidé de planter un arbre symbole de la protection du climat, à l’occasion de chaque marche internationale (dites «IVV») qu’on organise au Luxembourg. Cela se fera en collaboration avec la Fondation Hëllef fir d’Natur et c’est donc elle qui nous proposera un endroit pour les planter. Il s’agit d’un projet sur plusieurs années et qui nous tient à cœur, étant donné que les marcheurs sont tous unis avec la nature.» En conclusion, la Fédération luxembourgeoise de marche populaire dit «rester optimiste pour l’avenir, surtout avec le Covidcheck», parce qu’elle pense qu’elle arrivera tout de même à relancer de la normalité dans ses marches, selon Georges Kintziger.
Claude Damiani
La crainte de perdre les bénévoles
Si, de manière générale, le nombre de participants aux marches a largement baissé depuis le début de la pandémie, les marches ont toutefois accueilli de nouveaux marcheurs, au profil plus jeune. Pour les accompagner et répondre à leurs questions, la fédération a donc pris l’initiative d’éditer une nouvelle brochure pour les nouveaux marcheurs. Cela dit, le secrétaire général de la fédération avoue avoir une crainte concernant le bénévolat : «Nous ne sommes pas certains que tous nos bénévoles resteront, à l’avenir, pour donner un coup de main. La faute à la pandémie! On essaye aussi, par le biais de cette brochure, de récupérer un maximum de bénévoles.»
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