La ministre de l’Environnement, Carole Dieschbourg, explique qu’un «plan loup» est en préparation. Car c’est quasiment certain, tôt ou tard, il reviendra.
Les députés Gusty Graas et Guy Arendt (DP) s’inquiètent. Ayant lu une prise de position de la Fédération Saint-Hubert des chasseurs du Grand-Duché de Luxembourg avançant «qu’après plus de 120 années d’absence du loup sur le territoire du Grand-Duché, sa réémergence est imminente», ils ont demandé à la ministre de l’Environnement, Carole Dieschbourg (déi gréng), ce qui était prévu si tel était le cas.
L’écologiste reconnaît d’emblée que la réapparition du loup est extrêmement probable «Elle pourrait se faire dans dix ans, mais elle pourrait également se faire demain.» Elle admet qu’«il est même concevable que des loups solitaires aient déjà parcouru le Luxembourg pendant les années passées sans avoir été détectés»!
Elle explique d’ailleurs que l’administration de la Nature et des Forêts (ANF) suit l’évolution de sa répartition géographique depuis l’année 2000 «et est en échange régulier avec des experts des pays limitrophes et au-delà».
Outre des actions de sensibilisation toujours plus nombreuses, un plan de gestion du loup est en préparation. Un accord a déjà été trouvé pour que tous les membres de la Grande Région abordent la question selon les mêmes principes.
Les principaux axes de ce plan loup porteront sur la méthodologie de détection et le monitoring, l’implication des lobbyistes (chasseurs, éleveurs de moutons…), l’élaboration d’outils de gestion (indemnisation en cas de perte…), l’analyse des aspects comportementaux (dont l’élimination des individus problématiques), le développement d’un réseau de «correspondants loup» (ANF, ONG de protection de la nature, chasseurs, privés…), la sensibilisation et la communication. Ce plan sera mis en place puis géré par l’ANF.
Bref, la question n’est plus de se demander si le loup reviendra, mais de déjà se préparer à vivre avec!
LQ