Il s’est lancé un défi fou, après une carrière dans les banques au Luxembourg : créer le meilleur jus de fruit du monde, en bouteille bien sûr. Harald-Sven Sontag, d’origine colombienne, n’a jamais pu s’habituer aux jus de nos supermarchés.
« En Colombie, le jus est toujours servi pressé, sourit-il. Que ce soit chez un hôte ou au restaurant, la règle est la même. » Et pour cause : proche de l’équateur, bercée par un soleil constant toute l’année, la Colombie est un paradis pour la culture des fruits. En Europe nous n’en connaissons qu’une infime partie (mangue, goyave, fruits de la passion etc.)
Harald-Sven amène donc de vraies découvertes au Grand-Duché (le carossol, la mûre des Andes ou encore le très rafraichissant lulo…) avec une technique de stabilisation qui garantit un goût unique, « frais, comme un jus pressé ! »
Pour sa marque Tuki, l’entrepreneur a choisi la méthode de la pascalisation, plutôt que la pasteurisation. « Le dilemme est simple, lance-t-il. Il faut tuer les bactéries présentent dans la purée de fruit. La plupart des marques chauffent le jus : c’est la pasteurisation. Moi je préfère soumettre le jus à une énorme pression à travers des tubes (plusieurs milliers de bars), ce qui évite la déperdition du goût : c’est la pascalisation. »
La méthode est plus chère et surtout, elle ne pas permet pas de conserver le jus très longtemps. Deux mois maximum après embouteillages. Mais le goût est effectivement incomparable. On a l’impression de croquer dans un fruit à pleines dents !
« Le corossol est assez rependu dans les Antilles, glisse Harald-Sven. Et bien croyez-moi, les Antillais de Luxembourg me l’ont tous dit : ton jus, on dirait le jus de mon enfance. Pour moi, c’est le plus beau compliment. » Pour ceux qui sont nés ici, le voyage vaut le coup aussi.
Les élixirs Tuki se déclinent également à la mangue ou aux fruits de la passion. À découvrir de toute urgence dans plusieurs bars du pays (Mudam, Golden Bean etc.).
Hubert Gamelon