Alors que les températures vont peu à peu remonter ces prochaines semaines, la ministre de l’Agriculture, Martine Hansen, alerte sur la présence toujours plus répandue des frelons asiatiques au Luxembourg.
Le premier frelon asiatique a été détecté sur le territoire luxembourgeois en septembre 2020, dans la commune de Junglister, très précisément. Quatre ans plus tard, aucun doute que le petit insecte solitaire a fondé sa colonie : ce sont pas moins de 30 nids qui ont officiellement été recensés par le ministère de l’Agriculture.
Une présence toujours plus intense et répandue, puisque, selon les données fournies par Martine Hansen dans sa réponse à une question parlementaire du député DP André Bauler, ces nids ont été signalés «principalement dans le sud et le centre du pays». Avec toutefois quelques occurrences dans le Guttland, la région de la Moselle, le Mullterthal ou encore dans les Ardennes luxembourgeoises.
«Les chiffres montrent que l’espèce tropicale s’est bien établie au Luxembourg et qu’au vu du changement climatique, il faut s’attendre à ce que sa population continue à se propager», souligne la ministre CSV.
Une migration irréversible
Cette migration est déjà établie dans le sud et le centre de l’Europe et continue de s’étendre. Leur arrivée au Luxembourg est donc «irréversible et peut difficilement être stoppée», appuie Martine Hansen, qui appelle à «garder un œil sur l’espèce et son influence sur la biodiversité indigène, en particulier sur la population d’abeilles, et de viser la meilleure coexistence possible.»
N’hésitez donc pas à signaler à la gestion de la nature les nids découverts. Ceux-ci peuvent ensuite être volontairement supprimés pour éviter le développement de grandes colonies.
Pour protéger les abeilles de certains pièges, les apiculteurs peuvent également installer des dispositifs de protection à l’entrée de leurs ruches, notamment des réducteurs d’entrée ou du zinc.
L’installation de pièges (par exemple des bouteilles avec appât) est fortement déconseillée. «Cette méthode n’est ni efficace pour réduire la population globale, ni sélective, de sorte que dans ces pièges, une multitude d’autres insectes utiles et en partie menacés sont capturés.», alerte la ministre de l’Agriculture.