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Les commerçants observent une « hausse flagrante » de la mendicité


L'union des commerçants de la capitale réclame depuis 2013 "un arrêté anti-mendicité en zone piétonne et en zone à forte densité commerciale". (photo archives LQ)

L’Union commerciale de la Ville de Luxembourg (UCVL) observe une hausse flagrante de la mendicité. Elle a sollicité un rendez-vous avec le ministre de la Justice, Félix Braz.

La mendicité. Le sujet d’actualité de ces derniers jours s’est invité mercredi à la conférence de présentation de la 86e édition de la braderie de Luxembourg, qui se déroulera lundi prochain, de 8h à 19h, au centre-ville et dans le quartier Gare. L’Union commerciale de la Ville de Luxembourg (UCVL) n’a pas attendu les récentes «lettres ouvertes» de l’avocat Gaston Vogel pour se préoccuper du problème.

« Cela fait quatre à cinq ans que nous constatons une hausse flagrante de la mendicité organisée dans la capitale, indique Anne Darin-Jaulin, la directrice de l’UCVL. Nous demandons depuis 2013 qu’un arrêté antimendicité en zone piétonne et en zone à forte densité commerciale soit pris. Ce type d’arrêté a été mis en place dans d’autres villes européennes. L’objectif est d’avoir un cœur de ville de qualité où l’on puisse se balader en toute sécurité. »

Un rendez-vous avec Braz demandé

Ce n’est pas le cas actuellement? « On reçoit beaucoup de plaintes de la part des commerçants, souligne Anne Darin-Jaulin. Certains d’entre eux et des clients aussi ont peur. » Ces « plaintes » des commerçants ont été transmises aux élus de la capitale lors des réunions quasi mensuelles entre les représentants et le collège des bourgmestre et échevins de la capitale. « Dès la rentrée, nous devrions pouvoir en discuter avec plus de partenaires , confie la directrice de l’UCVL. Nous avons notamment demandé un rendez-vous avec le ministre de la Justice (NDLR  : Félix Braz) pour lui faire part de notre ressenti et de nos expériences. »

Guillaume Chassaing

3 plusieurs commentaires

  1. Incontestablement, nous pouvons constater que nous vivons dans un monde où les écarts entre les plus riches et les plus pauvres augmentent (sauf exception). Pour pallier à ces inégalités, il existe des instruments puissants comme la redistribution, qui n’est pas forcément à bout de souffle, par exemple en France, nous identifions récemment que les inégalités se sont stabilisés grâce à la redistribution et à la taxation des hauts revenus. Ce qui n’est pas (bien sûr) par exemple, le cas en Grande-Bretagne.
    Les parasites comme vous les évoquez sont minoritaires et ne doivent pas être généralisés. Il ne faut jamais généraliser les particularismes, notamment lorsque la situation économique de l’environnement est malade.

  2. @Buddinger, les classes sociales sont en train de » muer », le fossé entre les riches et les pauvres se creusent davantage. Les aides de l’Etat ne suffisent plus. Ne serions-nous pas à un tournant d’assistanat  » à bout de souffle »? Ce ne sont pas les mendiants des années 80, 90, 2000, ce sont les nouveaux pauvres, issus des milieux défavorisés, de l’immigration rejetée, de l’absence de communauté solidaire. Bientôt, nos églises vont s’ouvrir et offrir quotidiennement la soupe de secours! encore faudrait-il donner les moyens à ces associations de lutter contre ce fléau qui ne doit pas persister. En effet, j’ai vu des personnes s’enrichir en « parasitant » les milieux où transitent les gens de classes moyennes à aisées. Alors que des gens n’arrivent pas à s’offrir un repas chaud par jour. Comment distinguer le mandiant nécessiteux, du « parasite » économique?

  3. Les temps sont extrêmement difficiles, ce qui engendre pour une société des difficultés grandissante.
    L’image socio-économique du pays touche tout le monde et en particulier les plus faibles de la société, les exclus, c’est-à-dire le pauvre, qui appelle à l’Espérance, à la compréhension de son conditionnement, un appel du coeur.
    Ce qui est différent, des organisations criminelles, exploitant la misère, c’est dans ce cas précis que la société doit condamner, encore faut-il avoir des preuves de cela, ce qui appelle à une enquête profonde des services policier, et non à un lynchage médiatique de l’exclusion et de la pauvreté, que l’on peut constater bien trop souvent.
    Que le pauvre soit compris et que le riche comprenne.