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Les boissons énergisantes en discussion


D’une manière générale, les enfants ne devraient pas consommer de caféine. (photo Pixabay)

Les effets des boissons dites énergisantes sur les mineurs font l’objet de réflexion au sein du gouvernement.

Elles sont disponibles à la vente dans n’importe quel débit de boissons, supermarché ou station-service. Et elles inquiètent la députée Paulette Lenert. «Elles», ce sont les boissons énergisantes. «Existe-t-il des données au Luxembourg sur l’évolution de la consommation de boissons énergisantes chez les enfants et les jeunes ces dernières années?», demande-t-elle à la ministre de la Santé, Martine Deprez. Aucune, répond cette dernière ce mardi 10 décembre, mais «des réflexions sont en cours avec le ministère de l’Éducation, de l’Enfance et de la Jeunesse».

Composées d’ingrédients tels que «caféine, taurine et D-glucuronolactone, sucre ou édulcorants, vitamines, extraits de plantes (ginseng, guarana)», selon l’agence française de sécurité sanitaire de l’alimentation, les boissons «énergisantes» sont un pur produit marketing, sans définition au plan réglementaire.

«Cette composition a un effet stimulant sur l’ensemble du corps», reconnaît la ministre qui rappelle que de manière générale, la consommation de caféine est déconseillée aux enfants. Les inconvénients que ces boissons peuvent entraîner sont multiples.

Problèmes de sommeil, de nervosité, d’anxiété, des maux de tête et des problèmes de mémoire, sans oublier que le sucre contenu dans ces canettes peut «conduire à l’obésité et à des problèmes dentaires», énumère-t-elle. Et de résumer ainsi : «Une consommation excessive peut entraîner des problèmes au niveau du système cardiovasculaire, du système nerveux ou des troubles psychologiques du comportement», déplore Martine Deprez.

Si la ministre ne se prononce pas, dans sa réponse à la députée, sur une interdiction pure et simple de la vente de ces boissons aux mineurs, elle indique néanmoins travailler actuellement sur une «stratégie de prévention» dans laquelle seront discutées «les actions sur d’éventuelles campagnes et mesures visant à réduire les effets du marketing malhonnête ou non spécifique dans le secteur alimentaire».