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LeftLovers : «Le concept est top»


Les commandes se font en quelques clics sur le site de Leftlovers. (Photo : lola bourotte)

Les premiers commerçants partenaires sont ravis de l’initiative de Leftlovers, même si la demande est parfois encore faible chez certains d’entre eux.

Focalisé pour le moment sur l’alimentaire, mais les cinq jeunes entrepreneurs aimeraient aller plus loin, Leftlovers a déjà réussi à convaincre 14 commerces de les rejoindre. En plus de la boulangerie Chambelland, où Eli l’un des fondateurs a travaillé, Salento, Guo Cha Club, B Sweet Donuts, Ready ?! et Mangi à Luxembourg ainsi que Focaciao à Belval ont accepté de préparer les fameux sachets-surprises. L’entreprise a aussi réussi un joli coup en convainquant Cocottes et sept de ses enseignes (dans la capitale et sur Belval) à s’associer avec elle.

En proposant les invendus de la journée, les commerces ne se rajoutent qu’une charge de travail minime qui n’empiète pas sur leur activité principale. «Ils travaillent aussi avec un nombre fixe de sachets-surprises», affirme Benni. Un chiffre qu’ils peuvent moduler à leur guise pour s’adapter au nombre de produits qu’il leur reste. Ce principe extrêmement flexible a su séduire les commerçants qui y voient un bon moyen de lutter contre le gaspillage. «Le concept est top», affirme Caroline Bettembourg, propriétaire de Focaciao à Belval, qui n’a pas hésité quand les cinq lycéens l’ont approchée pour lui parler du projet. «Je venais justement de contacter une entreprise française pour savoir s’ils étaient aussi présents au Luxembourg, mais ce n’était pas le cas.»

Élargir sa base de clients

À l’intérieur des fameux sachets-surprises, les clients du Focaciao peuvent retrouver des tiramisus et des cookies. «Je me suis engagée à donner uniquement du sucré. Pour le salé, tout est préparé à la minute, alors il n’y a que peu de restes.» Si les commandes ne se bousculent pas pour le moment, la restauratrice a déjà écoulé quelques sachets. «Je ne gagne pas d’argent dessus, mais ça m’évite d’en perdre.»

Mais d’autres commerces, avec des quantités plus grandes produites quotidiennement, en retirent plus de bénéfices. Leftlovers leur permet même d’élargir un peu leur clientèle. «Cocottes nous a dit que les gens qui achetaient des sachets-surprises ne font pas partie de leur client habituel», ajoute Eli. Tous sont en tout cas ravis de participer à cette petite entreprise. «C’est un super projet étudiant!», reconnaît Caroline Bettembourg.