On a croisé des exposants de l’Europe entière dimanche, au salon du Vintage à Luxexpo. Mais notre coup de cœur est local : Michèle Rob tient son magasin à Luxembourg, dans l’appartement où elle a grandi !
«J’ai commencé le vintage en 2012, quand ce n’était pas encore la mode», lâche la Luxembourgeoise. Sur son stand, des lampes des années 70, des tables art déco stylées et quelques sièges qui donnent une ambiance très chic à la «James Bond»… «Ma boutique se situe dans la maison où j’ai grandi, explique-t-elle. En 2010, quand mes parents sont partis en maison de retraite, je me suis retrouvée à gérer deux magasins : celui de décoration moderne qu’a toujours tenu mon père, et celui que j’allais créer autour du vintage !»
Pourquoi miser sur les décos d’avant ? «L’appartement de mes parents était rempli de très beaux meubles des années 50, 60 ou 70… Je ne pouvais pas les intégrer au magasin moderne. L’idée de faire du vintage est partie de là. Le magasin a ouvert dans l’appartement, deux ans plus tard. »
Le succès, c’est la rareté
Michèle Rob s’est depuis prise au jeu : le vintage, c’est sa passion. Mais attention, pas n’importe quelle vieillerie ! «Ce qui fait le succès du vintage, c’est la rareté. Les gens en ont marre des goûts standardisés, que ce soit dans les meubles ‘suédois’ ou ailleurs. Je ne vends aucune réédition de pièce vintage, je ne propose que du mobilier authentique.»
Depuis sa boutique du 119 rue de Hollerich, Michèle a vu le vintage exploser. «2017 a été ma meilleure année. L’univers du vintage est varié, chaque public peut s’y retrouver.» Dénicher un objet auquel on se sent attaché sans vraiment le connaître : voilà la clef du vintage.
Il y a un dernier critère qui compte : tous ces meubles qui ont plus de 40 ans ont traversé les époques. Si, d’une manière ou d’une autre ils sont encore à la mode aujourd’hui, c’est que leurs créateurs avaient du talent.
Hubert Gamelon