Cet été, Le Quotidien va se balader au fil de la Moselle en suivant les propositions de Via mosel’, une nouvelle offre touristique transfrontalière qui répertorie les lieux qui réunissent le vin à l’architecture. On commence au plus près de sa source : dans le Toulois.
L’âme du Toulois
Une bonne centaine de kilomètres après sa source, c’est dans le vignoble des Côtes de Toul (à une trentaine de kilomètres de Nancy) que la Moselle baigne ses premiers ceps. Comme tout au long du fleuve, les premières vignes ont été plantées dès l’antiquité. Les racines des huit communes de l’appellation plongent donc loin dans le temps. On retrouve mêmes parfois les traces de cette ancienneté dans l’origine de leurs noms, à l’image de Blénod-les-Toul (qui vient du dieu celte Belenus) ou de Lucey (de Luciacus).
L’histoire des Côtes de Toul est fortement marquée par l’église, puisqu’associés à ceux de Metz et de Verdun, l’évêché de Toul faisait partie du XIe de la province des Trois-Évêchés, enclave autonome et francophone au beau milieu de terres germaniques. Ce n’est que sous Louis XIV que le territoire fut soumis à la France. Comme en Bourgogne, l’influence des religieux a été prépondérante dans le développement du vignoble.
Si la vigne est inscrite dans le temps long, elle était pourtant à deux doigts de périclité dans la première moitié du XXe siècle. Décimée par le phylloxéra, marquée par les guerres (1870, Première et Seconde Guerre mondiales), délaissée par les travailleurs qui se tournaient vers l’industrie alors en plein essor et plus ...
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