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À vélo pour les enfants malades : le Tour de France de Sébastien Cayotte


Sébastien Cayotte est parti pour parcourir plus de 3000 km à vélo. (Photo : dr)

L’Eschois s’est lancé un nouveau défi au profit de la Fondatioun Kriibskrank Kanner : faire le Tour de France à vélo. Il est déjà dans le Sud.

Il est environ 11 h vendredi. Sébastien Cayotte décroche. «Où je suis? Attendez, il faut que je regarde…» Quelques instants plus tard, la réponse fuse : «À Capestang, c’est à un peu plus d’une dizaine de kilomètres de Béziers.» Et l’Eschois est seul et toujours sur son vélo.

Depuis cinq ans, chaque été, c’est la même chose, Sébastien Cayotte enfourche son vélo pour se lancer un défi afin de récolter des dons au profit de la Fondatioun Kriibskrank Kanner. Et cette année, l’Eschois de 25 ans a décidé de faire le Tour de France, ou plutôt le tour de la France. «Au départ, il était prévu que je fasse Luxembourg-Moscou, mais avec le coronavirus ce n’était pas possible , explique Sébastien Cayotte. Je me disais que je n’allais rien faire cette année. J’étais déçu. Et puis, il y a des amis qui m’ont demandé de les rejoindre pour quelques jours à Bandol, d’autres pour faire une randonnée dans les Pyrénées…» Il dit oui aux deux groupes d’amis. Mais il décide de les rejoindre à vélo et d’en profiter pour faire le tour de la France pour la bonne cause (depuis son départ, il a déjà récolté 310 euros de dons).

Le lundi 13 juillet, il enfourche son vélo. Son vélo personnel et non pas un Vel’Oh! ou un Vël’Ok! comme lors de ses précédents périples. «Cela aurait été trop compliqué, estime Sébastien Cayotte. Je vais faire au total plus de 3 000 kilomètres et je suis beaucoup plus chargé que lors des précédents trajets.» Mais son paquetage ne l’empêche pas de partir sur les chapeaux de roues. Il rallie Esch-sur-Alzette à Bandol (905 kilomètres) en l’espace de cinq jours en passant par Horville-en-Ornois, Pagny-la-Ville, Lyon, Montélimar et enfin Marseille. Une première partie d’un Tour de France avec des étapes de 144 km, 185 km, 174 km, 170 km et 232 km. «Je voulais arriver le plus vite possible parce que j’avais un impératif pour rejoindre mes amis.»

Après quelques jours de repos dans le Var, il a repris la route mercredi dernier pour rejoindre Toulouse, cette fois afin d’y retrouver d’autres amis. «Là aussi, j’ai un impératif. Je dois être arrivé samedi, assez tôt, pour entreposer mon vélo, récupérer un sac de couchage… et partir pour une semaine de randonnée dans les Pyrénées.» Une semaine de repos, selon Sébastien Cayotte…

«Je ne sais pas quand je vais terminer»

107560824_2750417351948035_4579562285530200259_oVendredi, il confiait : «Je serai dans les temps et depuis le début tout se passe vraiment bien. Je dors chaque soir dans un camping, sauf à Lyon où des amis m’ont hébergé comme durant les quelques jours à Bandol. C’est assurément le plus sportif de tous mes défis. Je vais devoir parcourir quelque 3 000 kilomètres. On va voir. Mais pour le moment, tout va bien.» Eh oui, après sa semaine de randonnée dans les Pyrénées, Sébastien Cayotte va prendre son vélo pour remonter l’Hexagone en longeant toute la côte Atlantique, puis celle de la Manche pour rejoindre Lille et enfin retourner à Esch-sur-Alzette.

«Je fais beaucoup de progrès en géographie»: c’est un petit message à ses parents qui lui ont dit lorsqu’il est parti pour son Tour de France : «Au moins, tu sauras en rentrant où placer Bordeaux sur une carte de France… » Et il prend aussi ses précautions par rapport au coronavirus. «Je fais très attention. Depuis le printemps et mes livraisons au domicile des personnes vulnérables pendant le confinement, j’applique rigoureusement les gestes barrières , dit-il. Jusqu’à Lyon, je voyais beaucoup de gens avec un masque, mais dans les zones touristiques, c’est un fait, les mesures sont moins respectées…»

Avant de remonter sur son vélo pour rejoindre Carcassonne où il devait passer la nuit vendredi soir, Sébastien Cayotte, enseignant, conclut : «Franchement, je ne sais pas quand je vais terminer ce Tour de France. Je n’ai pas d’impératif… sauf d’être de retour en Belgique pour la rentrée début septembre… Mais j’aurai bouclé la boucle et serai de retour à Esch bien avant…» Bonne route.

Le périple de Sébastien Cayotte est à suivre au jour le jour sur la page Facebook Challenging for smiles. Il est également possible de faire un don via cette page Facebook ou sur le site Lëtz Go Gold.

Ce n’est pas son premier défi

Sébastien Cayotte n’en est pas à sa première marque de solidarité. C’est à l’été 2015 que tout a commencé. Un matin d’août, le jeune Eschois prend un Vel’oh! de Luxembourg-ville et se met en route pour Paris (510 kilomètres). En mars 2019, il remet ça. Cette fois, il rallie Amsterdam en passant par Bruxelles toujours depuis Luxembourg et toujours à Vel’oh!. En janvier 2017, il effectue le tour du Luxembourg en trottinette cette fois.

Livreur solidaire pendant le confinement
Au cours de l’été 2017, encore un tour du Grand-Duché en suivant la frontière à pied, en kayak, à Vël’Ok et en trottinette et avec Yannis Bastien, auteur qui avait réalisé un tour du monde à vélo pendant deux ans et demi (cinq continents, 37 pays et 32 187 kilomètres parcourus). L’été 2018, c’était le mythique GR20 en Corse à pied. En 2019, c’était Luxembourg – Rome (1 500 km) en passant par les alpes avec un Vël’Ok. Tous ces défis, Sébastien Cayotte les a réalisés – et les a réussis – afin de récolter des dons en faveur de la Fondatioun Kriibskrank Kanner.

Et pendant le récent confinement, Sébastien Cayotte a également enfourché son vélo pour venir en aide aux personnes vulnérables. Chaque jour, il allait à la boulangerie, au Cactus, à la boucherie, à la pharmacie… pour faire les courses gratuitement pour ceux qui lui demandaient de l’aide. Et toujours à vélo et dans Esch-sur-Alzette et ses environs. «J’ai fait ça pendant un mois et demi, jusqu’au 3 mai, parce qu’après j’ai dû reprendre mon métier d’enseignant en Belgique , confie Sébastien Cayotte. Au fur et à mesure, il y avait de plus en plus de monde qui faisait appel à moi. En moyenne, j’avais entre 30 et 40 commandes par jour. Je suis content d’avoir pu aider et d’avoir été utile pendant cette période.»

Guillaume Chassaing

www.fondatioun.lu

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